Politique

Ta’izz refuse de prolonger une trêve qui permet aux Houthis de se battre


Des dizaines de Yéménites ont manifesté dans la ville de Ta’izz, au Sud-Ouest du pays, mardi, pour exprimer leur refus de prolonger la trêve des Nations Unies et pour dénoncer les violations des droits des Houthis sur le droit des civils à la province densément peuplée.

La manifestation a eu lieu dans les plus grandes rues de la ville de Ta’izz, assiégée par la communauté des Houthis. Les manifestants ont condamné les victimes civiles des bombardements menés par les Houthis sur un quartier résidentiel de la ville de Ta’izz.

Un grand nombre de manifestants ont hissé une pancarte sur laquelle est inscrit « Nous mettons en garde contre une trêve qui empêcherait l’armée nationale de combattre et qui permettrait aux milices des Houthis de tuer des civils et de assiéger des villes ».

Selon une déclaration de la manifestation, « la milice des Houthis, appuyée par l’Iran, ne croit pas à la paix, ne respecte pas un pacte ou une charte et traite tous les pactes, pactes et accords comme des occasions d’ajouter ses gains militaires et d’élargir la portée de la répression et de la destruction contre notre peuple ».

Il a ajouté que « dès le premier jour de la trêve, la milice des Houthis a tiré les bénéfices qui lui ont été accordés en tant que prix gratuits, notamment l’ouverture du port d’Al-Hudaydah et de l’aéroport de Sanaa, afin que, après toutes les promesses et tous les engagements qu’elle a pris, elle ouvre les routes de Ta’izz qu’elle a combattues par le rejet et la déportation ».

Dans sa déclaration, Rachad al-Alimi, Président du Conseil présidentiel de commandement, a demandé le rejet de la trêve, qui a été transformée en une couverture des pratiques de la milice des Houthis contre les enfants, les femmes et les civils.

Les manifestants ont également appelé « la coalition arabe dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à assumer la responsabilité de leur soutien et de leur soutien continus et à œuvrer pour mettre fin à la trêve meurtrière qui a permis aux Houthis de tuer et de détruire aveuglément par la communauté internationale ».

La déclaration a demandé au Conseil de sécurité, à l’Organisation des Nations Unies, à l’Union européenne, à l’Organisation de coopération islamique et à la Ligue des États arabes de soutenir et d’appuyer le peuple yéménite et d’appliquer les résolutions pertinentes sur le Yémen.

Cette manifestation fait suite à l’attaque menée samedi dernier contre un quartier résidentiel de Ta’izz, dans lequel un enfant a été tué et 11 autres blessés. Le Gouvernement yéménite a accusé les Houthis d’être à l’origine de l’attaque, tandis que le groupe a nié toute relation avec cette attaque.

Au début de Juin, l’armistice a été prolongé de deux mois au Yémen, après son expiration initiale, début Avril.

L’Envoyé spécial des Nations Unies au Yémen, Hans Grundberg, intensifie ses contacts avec les parties au conflit en vue d’étendre et d’étendre la trêve, parallèlement aux actions menées par les États-Unis pour lancer une nouvelle initiative fondée sur un cessez-le-feu de six mois et pour accélérer les étapes de la préparation d’un règlement politique.

Dans une déclaration, jeudi dernier, l’Envoyé spécial a déclaré qu’il avait intensifié ses contacts avec les parties « pour appuyer la mise en œuvre de toutes les dispositions de la trêve et étudier les possibilités d’en étendre la portée et de la prolonger au-delà du 2 Août prochain ».

Mercredi dernier, les États-Unis ont commencé à prolonger la trêve au Yémen, alors que la trêve actuelle touche à sa fin, et Washington s’efforce de prolonger la prochaine trêve de six mois, dans l’espoir qu’elle aboutira à un cessez-le-feu permanent.

L’administration américaine veut faire aboutir le dossier du Yémen, dont les tracasseries depuis qu’elle est arrivée n’ont permis aucune percée diplomatique dans les dossiers en souffrance.

Il y a plus de sept ans, le Yémen est en proie à un conflit sanglant entre les forces gouvernementales, appuyées par l’Alliance arabe dirigée par l’Arabie saoudite, et le groupe des Houthis, qui a laissé derrière lui l’une des pires crises économiques et humanitaires du monde.

Plus de 300 000 personnes ont péri, directement et indirectement, selon les rapports des Nations Unies.

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