Sommet d’Alger: Les dirigeants arabes cherchent des solutions lors du Sommet de la « Réunion »
Trois ans plus tard, le mardi soir, le 31e Sommet arabe, qui se tient pour la cinquième fois dans la capitale algérienne, sous le titre « La Réunion », a lieu avec une large participation de dirigeants arabes atteignant 13 dirigeants et 7 représentants de niveau 2.
Liste des dirigeants arabes
Les dirigeants des États arabes se sont rendus à Alger, avec à leur tête le Président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, le Président de la République d’Iraq, Abdellatif Rachid, le Président du Conseil de souveraineté intérimaire de la République du Soudan, Mahmoud Abbas, le Président de l’État de Palestine, le Président en exil de la République des Comores, Othmani Ghazal, le Premier Ministre libanais, M. Najib Mikati, et le Président de l’Union africaine, Macky Sall, en tant qu’hôte de la 31e session du Sommet arabe, qui a été reçu par le président Tebboune à l’aéroport international Houari Boumediene.
Délégation de haut niveau des Émirats arabes unis
Dans le même ordre d’idées, le Vice-Président des Émirats arabes unis, le Gouverneur de Dubaï, Cheikh Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, a présidé la délégation des Émirats arabes unis pour participer au Sommet d’Alger. Lors des réunions préparatoires du Sommet arabe, samedi dernier, les Émirats arabes unis ont lancé trois initiatives visant à promouvoir la coopération arabe. Le Ministre de l’économie des Émirats arabes unis, Abdulla bin Touq Al Marri, a souligné que les Émirats arabes unis soutenaient pleinement les efforts de l’Action arabe commune pour la croissance et la prospérité et a ajouté dans un discours prononcé lors de la réunion préparatoire du Conseil économique et social pour le Sommet arabe de la trente et unième session ordinaire de l’Assemblée générale, à Alger, qu’ « il faut intensifier les efforts pour accroître le commerce intraarabe ».
Séance d’ouverture
Sur un autre plan, le Président tunisien Kaïs Saïed, Président du Sommet arabe, a remis au Président algérien Abdelmadjid Tebboune, assurant ainsi la présidence de la trente et unième session du Sommet arabe. Pour sa part, Tebboune a déclaré l’ouverture du Conseil de la Ligue arabe au Sommet. Il a estimé que le Sommet arabe, auquel son pays est associé, se déroulait dans des circonstances régionales et internationales complexes. Il a ajouté : « Les États arabes doivent être une force économique de la communauté internationale », soulignant que des circonstances internationales exceptionnelles ont un effet déstabilisateur sur la stabilité économique et politique. Le Président Algérien, prenant la parole lors du 31e Sommet arabe, a souligné que la Palestine restait la première cause des Arabes, soulignant la nécessité d’une solution à deux États et d’un soutien au peuple palestinien. Il a ajouté: « Nous devons redoubler d’efforts pour mobiliser l’appui international au peuple palestinien afin de lui permettre de résister » et, dans ce contexte, a appelé Abdelmadjid Tebboune à soutenir la Déclaration d’Alger sur la réconciliation palestinienne. « Nous sommes prêts à inviter l’Assemblée générale à accorder à l’État de Palestine un siège à part entière à l’Organisation des Nations Unies ».
Aboul Gheit
Le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré pour sa part que le Sommet arabe de l’Algérie, qui se tient trois ans après la rupture de la Corogne, vient à point nommé, car le monde connaît des changements sans précédent depuis des décennies. Dans son discours à l’occasion de la première journée du Sommet arabe de Alger, Aboul Gheit a ajouté: « Les conséquences de ces changements dans la conjoncture internationale pour les peuples et les nations du monde entier sont une nécessité et une occasion unique de dresser nos cartes, de discuter de nos problèmes et de nos positions dans un monde qui évolue dans des liquidités effroyables et dont les crises se poursuivent dans un scénario apocalyptique », considérant que la région arabe est au cœur des crises, d’une part, la pierre angulaire de l’équation entre l’approvisionnement en énergie et les prix mondiaux, d’autre part, elle est la première victime des changements climatiques et de leurs effets dévastateurs, qu’il s’agisse de la sécheresse ou d’autres phénomènes, et, d’autre part, la région souffre d’une grave menace pour sa sécurité alimentaire, la majorité de ses États se trouvent dans la pauvreté hydrique, et certains de ses États sont confrontés à des actes illégaux de la part de leurs voisins qui mettent en danger leur sécurité.
Ajoutant « ce trio dangereux, la nourriture, l’énergie et le climat, où il s’agit d’un cercle vertueux et d’un système interconnecté, la production alimentaire dépendant des prix de l’énergie, de la stabilité climatique et des changements climatiques, principalement influencée par les émissions générées par la production d’énergie, et les trois éléments qui sont devenus le thème de la crise mondiale que nous connaissons actuellement, avec toutes ses conséquences économiques et humanitaires pour les peuples ». Il a souligné que la région arabe avait désespérément besoin d’une stratégie globale pour faire face à la « crise prolongée », afin d’assainir les sociétés arabes et de renforcer leur résistance face à des chocs et à des chutes soudaines. « La Stratégie arabe de sécurité alimentaire présentée au Sommet n’est qu’un exemple de ce que les États arabes peuvent faire collectivement face à leurs crises », a-t-il déclaré.