Reuters : Les ministres des Affaires étrangères saoudien et iranien se rencontreront à Beijing
Des sources en Arabie Saoudite et en Iran ont annoncé que les ministres des Affaires étrangères saoudien et iranien se rencontreront à Beijing. Les deux parties continuent à se rapprocher d’un accord négocié par la Chine. La première rencontre officielle entre le prince Fayçal ben Farhan Al Saoud et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, aura lieu il y a plus de sept ans.
Mettre fin à la crise
Reuters International rapporte qu’après des années d’hostilité qui ont alimenté les conflits à travers le Moyen-Orient, Téhéran et Riyad ont accepté de mettre fin à leur querelle diplomatique et de rouvrir leurs ambassades dans le cadre d’un accord majeur facilité par la Chine le mois dernier.
Un haut fonctionnaire iranien a déclaré à Reuters que « les envoyés en chef sont convenus de se réunir le 6 avril à Pékin, où la Chine a facilité l’accord ».
Le journal londonien Middle East a cité une source qui n’était pas représentée à Riyad, à savoir que la sélection de la Chine « s’est faite dans le prolongement du rôle positif de Beijing dans la conclusion d’un accord et la facilitation des contacts entre les deux pays ». Il a ajouté que la réunion aborderait la question de la reprise des relations et des arrangements concernant l’échange d’ambassadeurs.
L’Arabie saoudite a rompu les liens avec l’Iran en 2016, lorsque son ambassade à Téhéran a fait irruption dans une dispute entre les deux pays au sujet de l’exécution de Riyad par un religieux chiite.
L’agence affirme que les relations se sont tendues depuis 2015, après l’intervention de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis dans la guerre du Yémen, où les Houthis alliés à l’Iran ont renversé le gouvernement saoudien et pris la capitale, Sanaa.
Le royaume accuse l’Iran d’avoir armé les Houthis qui ont mené des attaques de roquettes et des avions téléguidés sur ses villes et ses installations pétrolières, et rejette les accusations de l’Iran, bien qu’il existe de nombreuses preuves matérielles de l’utilisation d’armes iraniennes par les Houthis.