Téhéran a fourni des drones de combat de type Mohajer-6 aux forces armées soudanaises, selon Bloomberg le 24 janvier, citant des responsables occidentaux de haut niveau.

Des images satellites ont confirmé la livraison des drones à la base aérienne stratégique de Wadi Seidna, au nord d’Omdurman, près de la capitale Khartoum. Les drones Mohajer-6 sont des drones iraniens à moteur unique, équipés de munitions guidées, qualifiés pour des missions de surveillance et de transport d’explosifs.

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L’histoire commence en octobre dernier, lorsque le Soudan a annoncé la reprise des relations diplomatiques avec l’Iran, après sept ans de rupture et trois mois après une rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays. En fournissant un soutien militaire à l’armée soudanaise, Téhéran parie sur la reconstruction à long terme de son influence au Soudan, qui a subi un revers lorsque l’ancien président Omar al-Bashir a décidé de rompre les relations et de concentrer ses efforts politiques et économiques sur le renforcement des liens avec l’Arabie saoudite.

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En revanche, l’Égypte considère à la fois le Soudan et la Libye comme des zones stratégiques directement liées à sa sécurité nationale, et place parmi ses priorités l’éloignement de toute influence étrangère des deux pays, estimant que cela affaiblirait son propre pouvoir ou même constituerait une menace pour sa sécurité nationale. Cela s’applique même à l’influence du Golfe au Soudan, malgré l’alliance étroite de l’Égypte avec l’Arabie saoudite, mais la sensibilité de l’Égypte à la situation au Soudan rend la présence du Golfe préoccupante, y compris les projets agricoles du Golfe au Soudan, qui ont suscité l’inquiétude du Caire quant à leur impact sur l’augmentation des besoins en eau du Soudan.

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Dans le même contexte, Le Caire considère la normalisation soudanaise avec « Israël » comme une menace directe, non seulement en raison du renforcement des relations sécuritaires entre les deux parties sous le gouvernement du Conseil souverain dirigé par l’armée, mais aussi en raison des plans potentiels de transfert de technologies agricoles « israéliennes » avancées au Soudan et de ce que cela signifie pour l’augmentation future des besoins en eau du Soudan.

Alors que l’Égypte se tient aux côtés de l’armée soudanaise contre les tentatives des Forces de soutien rapide de prendre le contrôle du pays, le recours de l’armée au soutien iranien, et auparavant au soutien turc également par l’acquisition de drones (Bayraktar TB2), indique une diminution de la capacité de l’Égypte à soutenir son allié, et son incapacité à projeter efficacement la force au-delà de ses frontières, pour des raisons économiques et militaires, alors que les capacités de fabrication militaire égyptienne sont en déclin par rapport aux parties turque et iranienne.

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Dans le même temps, cela indique également clairement que l’Égypte est probablement incapable de fournir un soutien adéquat à la Somalie dans sa crise croissante avec l’Éthiopie, qui est devenue un concurrent géopolitique préoccupant pour l’Égypte en Afrique orientale et la Corne de l’Afrique.

Bien que le soutien iranien et turc aille dans le même sens que celui soutenu par l’Égypte, il n’est pas attendu avec bienvenue par Le Caire, et le soutien iranien suscitera quelques complications dans la relation de l’Égypte avec l’armée soudanaise, mais Le Caire restera probablement incapable de fournir un soutien adéquat à l’armée.