Grand Maghreb

Pratiques des Frères musulmans : propagation de faux comptes en Tunisie pour influencer les élections


À l’approche des élections présidentielles tunisiennes, des pages à caractère politique se multiplient sur les réseaux sociaux. Certaines soutiennent ouvertement le président Kaïs Saïed, tandis que d’autres appellent à la révolte et au rejet du système en place, pages que les observateurs pensent être financièrement soutenues.

Mensonges des Frères musulmans

Des rapports de presse tunisiens ont révélé que ces pages portent la marque de la bande « Instalingo », soutenue par le mouvement des Frères musulmans, dont certains membres ont été arrêtés par le passé pour leur implication dans la diffusion de contenus trompeurs sur les réseaux sociaux. Ces éléments renforcent les soupçons quant à l’existence d’un réseau organisé derrière ces campagnes en ligne.

Contenu mensonger

Osama Oueidat, analyste politique tunisien et leader du Mouvement du Peuple tunisien, affirme que la stratégie de ces pages repose sur la diffusion de contenus faux et trompeurs à travers des vidéos et des publications synchronisées, répétées de manière intensive pour ancrer des idées ciblées et attirer un grand nombre de suiveurs. Selon lui, ces méthodes ont été utilisées par les régimes politiques précédents pendant la « décennie noire », une période marquée par de vifs affrontements politiques et la division des Tunisiens, entraînant la chute de plusieurs gouvernements et personnalités politiques.

Il a ajouté, dans une déclaration à Al Arab Mubasher, que malgré la diversité des acteurs impliqués dans ces campagnes, ils partagent tous le même objectif : orienter l’opinion publique contre le président Kaïs Saïed et le processus du 25 juillet, qui a profondément frappé leurs intérêts politiques et financiers, et affaibli leurs réseaux d’influence au sein de l’État.

Il a expliqué que ces acteurs ont perdu leur influence sur les médias locaux, en particulier après l’arrestation de plusieurs journalistes qui leur étaient fidèles. Par conséquent, ils se sont tournés vers les réseaux sociaux comme principal moyen d’influencer l’opinion publique.

Il a également souligné que ces plateformes sont facilement gérables depuis l’étranger, rendant difficile l’identification des administrateurs des pages et des créateurs de contenu, ce qui en fait une option privilégiée pour ceux qui sont hors de Tunisie, cherchant à échapper aux condamnations judiciaires ou à éviter la justice.

La commission électorale a accepté les dossiers de trois candidats à l’élection présidentielle : le secrétaire général du Mouvement du Peuple Zohair Maghzaoui, l’actuel président de la République Kaïs Saïed, et l’ancien leader du parti Tahya Tounes Aïachi Zammel. Quatorze candidatures ont été rejetées pour diverses raisons administratives, tandis que six candidats ayant vu leurs dossiers refusés ont déposé des recours auprès du tribunal administratif, parmi lesquels la présidente du Parti Destourien Libre Abir Moussi, l’activiste politique Mondher Zenaidi, l’ancien ministre de l’Éducation Naji Jalloul, le secrétaire général du Parti du Travail et de la Réalisation Abdellatif Mekki, le président de l’Observatoire de Surveillance Emad Daïmi, et le candidat Bachir Al-Ouani.

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