Grand Maghreb

Parmi eux, Ghannouchi : 21 membres des Frères musulmans renvoyés devant la cour antiterroriste pour « coup d’État »


La justice tunisienne poursuit son enquête sur des affaires impliquant le groupe des Frères musulmans. Ce jeudi, 21 accusés, dont le leader des Frères musulmans Rached Ghannouchi et son allié, l’ancien Premier ministre Youssef Chahed, ont été renvoyés devant la cour antiterroriste pour des accusations de complot en vue de renverser le gouvernement.

Le porte-parole de la Cour d’appel de Tunis, Habib Tarkhani, a déclaré que la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a décidé de renvoyer 21 accusés pour « crimes de nature terroriste ».

Tarkhani a précisé, dans des déclarations à la presse locale, que parmi les personnes renvoyées figurent des politiciens, d’anciens ministres, des responsables de la sécurité, ainsi que d’anciens députés. La liste comprend également l’ancien président du parlement et chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi (actuellement détenu dans plusieurs affaires), ainsi que l’ancien Premier ministre Youssef Chahed (en fuite).

Il a également noté que la liste des renvoyés devant la justice comprend les dirigeants des Frères musulmans : Kamal al-Badawi, Mohamed Rayan al-Hamzaoui, Abdelkrim al-Abidi, Habib al-Louz, Fathi al-Baldi, Mahrez al-Zouari, Moaz Ghannouchi (fils de Rached Ghannouchi), et Kamal al-Qizani. Y figurent également Lotfi Zitoun, Maher Zid, Mustapha Khadr, Adel al-Daada, Rafiq Abdessalem (ancien ministre des Affaires étrangères), ainsi que l’ancienne conseillère au palais présidentiel sous Kaïs Saïed, Nadia Akacha.

Tarkhani a ajouté qu’il a également été décidé de rejeter les demandes de libération des accusés détenus dans cette affaire.

En juin 2023, le bureau d’enquête du pôle antiterroriste (tribunal spécialisé) a ouvert une nouvelle enquête concernant un complot contre la sécurité de l’État, dirigé par l’ancien Premier ministre Youssef Chahed et Kamal al-Qizani, ancien directeur général de la sécurité nationale et ancien chef des renseignements tunisiens, ainsi que le leader des Frères musulmans en Tunisie, Rached Ghannouchi, et son fils Moaz.

À l’époque, les investigations concernaient également les dirigeants des Frères musulmans Ali Larayedh, Lotfi Zitoun, Nadia Akacha (ancienne directrice du palais présidentiel en fuite à l’étranger), Mahrez al-Zouari (ancien directeur au ministère de l’Intérieur), Abdelkrim al-Abidi, et Mustapha Khadr, impliqués dans l’assassinat des dirigeants de gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013.

Les autorités tunisiennes avaient alors annoncé avoir déjoué un complot des Frères musulmans visant à renverser le président Kaïs Saïed en infiltrant le palais présidentiel avec l’aide de Nadia Akacha, ancienne directrice du palais présidentiel, qui occupait ce poste à l’arrivée de Saïed au pouvoir.

Le ministère tunisien de l’Intérieur avait alors précisé que des informations confirmées faisaient état de menaces graves contre la vie de Kaïs Saïed et son intégrité physique, et que ces menaces avaient été détectées par plusieurs services de sécurité impliquant des parties internes et externes visant à semer le chaos et la confusion dans le pays.

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