Politique

Parlement du Yémen : La prolongation de la trêve en cas de violations des Houthis est inutile 


Le Président du Parlement yéménite, Cheikh Sultan al-Burkani, a déclaré qu’étendre la trêve internationaliste, alors que les violations des Houthis se poursuivaient, n’était pas viable.

Dans un discours à distance, lors d’une réunion de la Commission du Moyen-Orient de de l’Union interparlementaire, al-Burkani a déclaré que les milices des Houthis étaient une « bande qui a des liens avec l’Iran, qui finance ce pays, qui renforce son statut illégal et qui ne se conforme pas aux lois et aux conventions internationales » et a déclaré que « la mort ne peut être un partenaire sérieux pour la paix ».

Le président du Parlement yéménite déclara que « toute tentative de prolonger la trêve au vu de ces violations et pratiques ne servirait à rien, et nous ne verrions pas la lumière, tant que cette bande perfide continue à commettre ses crimes au Yémen sous les yeux du monde ».

La question du Yémen n’est pas une question humanitaire, comme certains s’y intéressent, mais une question de terres, de personnes, de libertés, de droits et d’État dans tous ses aspects; Elle a été spoliée par la bande terroriste des Houthis qui a créé un État fondé sur un sectarisme sectaire et un racisme salafiste.

Al-Burkani s’est adressé au monde, déclarant : « Le peuple yéménite vit dans les deux sens; le premier : Ce que fait le groupe terroriste des Houthis et l’autre : Les répercussions de la crise alimentaire que nous ne trouvons pratiquement pas en réserve pour notre nourriture dans la période à venir, et nous risquons de connaître une grande famine et la communauté internationale se lasse ».

Il a appelé l’Union interparlementaire et la communauté internationale à « accélérer l’action en faveur du Yémen, de la restauration de l’État, de la fin du coup d’État, de l’élimination des menaces et des défis économiques auxquels le pays est confronté et à prendre au sérieux les violations graves dont sont victimes les parlementaires ».

Le Président de l’Assemblée législative du Yémen a estimé que malgré la trêve, les Houthis continuent de commettre des violations terribles à l’encontre des Yéménites, de prononcer des « exécutions sommaires » contre les parlementaires, les hommes politiques et les journalistes, de confisquer leurs maisons et leurs biens, de disperser leurs familles, de recruter des enfants et de les faire participer à des incendies.

Il a demandé à l’UIP de prendre des mesures concrètes, non seulement pour dénoncer la situation, mais aussi pour « traduire sérieusement la réalité qui permettra de résoudre la crise yéménite dans son ensemble ».

Le dernier crime

Les activistes yéménites avaient publié un document montrant que les milices Houthis confisquaient la maison du parlementaire yéménite Ahmad Muhammad al-Ashabi, après avoir expulsé sa famille, et forçaient son fils Jamal à signer une déclaration qualifiant son père de « trahison » pour les parlementaires yéménites.

Ces dernières années, les Houthis ont condamné à mort 46 députés, les milices ont ouvertement anéanti le sang de ces députés à tous ceux qui pouvaient les tuer, y compris la population, et ont déchiré 83 parlementaires de Sanaa, en violation de la loi et de la Constitution.

Le Yémen vit une trêve humanitaire qui est entrée en vigueur le 2 Avril dernier. Malgré les concessions du Gouvernement yéménite, les milices Houthis refusent d’appliquer l’une de leurs principales dispositions. Il s’agit de lever le siège de Ta’izz, alors que ses crimes contre le peuple yéménite se poursuivent.

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