«One Piece» : du manga au cinéma
Manga rime avec cinéma ! Avec ses 500 millions de livres vendus, la saga pirate « One Piece » arrive aujourd’hui sur nos grands écrans. Un phénomène littéraire aussi vendu que Harry Potter, mais peu visible en dehors des cercles initiés.
Connaissez-vous Monkey D. Luffy ? Ce jeune pirate, dont la force extraordinaire n’a d’égal que son élasticité surnaturelle, parcourt les océans depuis 1997 à la recherche d’un trésor légendaire, le fameux « One Piece ». Son nom ne signifie peut-être rien pour vous, mais c’est au centre d’un phénomène culturel que le légendaire Jack Sparrow n’oserait même pas rêver : 103 volumes publiés, une série animée de plus de 1 000 épisodes, romans spéciaux, jeux vidéo, mangas dérivés…
Plus fort que Harry Potter !
Avec ses 515 millions d’exemplaires vendus dans le monde, la saga créée par Eichiro Oda vient de dépasser les ventes d’Harry Potter, et va même les dépasser de loin puisque la saga n’est toujours pas terminée et Oda travaille toujours sur sa (longue) conclusion. La victoire sur le jeune magicien à lunettes est donc sans équivoque en termes de nombre, mais la popularité de Monkey D. Luffy reste à étendre au grand public en Occident. Et pour cela, rien ne vaut un bon film, même si l’adaptation du manga au cinéma laisse parfois à désirer.
D’un côté, il y a les dessins animés. Pour le public belge, l’exemple le plus évident est sans doute celui de « Dragon Ball », qui compte déjà vingt et un films d’animation à son actif ! Mais comme pour « Sailor Moon » (ou « Pokémon » et « Digimon » si l’on étend la discussion aux jeux vidéo), ces longs métrages sont souvent réalisés dans le prolongement d’une série animée déjà populaire, sans véritable élan cinématographique. Un manque d’ambition créatrice donne parfois à ces films l’apparence de produits marketing sans âme.
Tout le contraire de ce que beaucoup de fans considèrent comme l’adaptation manga la plus réussie à ce jour, le film d’anime cyberpunk «Akira», qui a traumatisé plusieurs générations de cinéphiles depuis sa sortie en 1988. Dire bien sûr que tout cela est la partie émergée de l’iceberg, parce que de nombreux films sans le pouvoir d’attraction d’une série animée ne viennent tout simplement pas ici (pépites et navets combinés).
