Nouvelles positions strictes – L’Union européenne expulse les migrants illégaux vers leur pays d’origine
L'Union européenne a expulsé des migrants illégaux vers leur pays d'origine
Les ministres de la Migration et de l’Intérieur de cinq des pays de l’Union européenne les plus touchés par la migration en Méditerranée – Chypre, la Grèce, l’Italie, Malte et l’Espagne – ont salué le nouveau traité sur la migration de l’UE, mais ont déclaré que davantage de ressources sont nécessaires.
Accord de règlement
Selon Voice of America, les ministres du groupe « Med 5 », qui se sont réunis à Thessalonique, en Grèce, vendredi et samedi, ont adopté une position ferme sur le renvoi des migrants ayant franchi illégalement la frontière de l’Union vers leur pays d’origine, affirmant que si l’Europe ne traite pas le problème de manière décisive, les voix les plus extrémistes prendront le dessus.
Dimitris Kourkoulas, ministre grec de la Migration et de l’Asile, qui a accueilli la sixième réunion du groupe « Med 5 », et Margaritis Schinas, vice-président de la Commission européenne, ont félicité la présidence espagnole de l’Union européenne pour « avoir fait ce qui est humainement possible » pour parvenir à un accord de règlement.
Elle a noté qu’au cours d’une conférence de presse samedi, Schinas était en désaccord avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a déclaré vendredi que la Hongrie avait été « violée légalement » par ses collègues de l’UE.
« Avant de parler de viol, il devrait étudier le traité européen », a-t-il déclaré, ajoutant que les décisions liées à la migration sont prises en fonction d’un vote à majorité renforcée, et que la Hongrie et la Pologne étaient opposées lors du sommet de l’UE à Grenade, où elles ont appelé à une approche plus stricte.
Schinas a poursuivi en disant : « Je préfère personnellement le consensus, mais on ne peut pas parvenir à un accord avec quelqu’un qui ne le veut pas ».
Kourkoulas a ajouté qu’Orban était un avertissement de ce qui pourrait arriver si l’Union européenne ne trouvait pas de solutions praticables.
Il a ajouté : « Nous sommes pris entre les faiseurs de tendances de droite et la naïveté de gauche, qui pensent que tout effort pour protéger les frontières viole les droits de l’homme ».
Position ferme
Le groupe « Med 5 » a convenu d’adopter une position ferme sur les passages de migrants, mais a également souligné la coopération avec les pays d’origine des migrants.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a déclaré : « Encourager le retour dans leur pays d’origine est important ».
Le ministre maltais de l’Intérieur, Byron Camilleri, a ajouté qu’il était très important de « transmettre un message clair (que les migrants entrés illégalement) n’ont pas le droit de rester et retourneront immédiatement dans leur pays d’origine ». Il a ajouté que 70 % des migrants arrivés à Malte ont été renvoyés.
Il a également déclaré que tous les migrants venaient de Libye, mais que 70 % d’entre eux venaient à l’origine de pays asiatiques.
Konstantinos Ioannou, le ministre chypriote, a déclaré que les récentes opérations de rapatriement avaient dépassé le nombre d’arrivées dans son pays.
Schinas a souligné la coopération avec les pays d’origine des migrants, y compris les incitations financières. Il a déclaré que les pays devaient comprendre que « s’ils coopèrent avec l’Europe, ils gagneront, et s’ils ne coopèrent pas, ils perdront ». Cette approche a été qualifiée de « plus pour plus et moins pour moins ».
Il a ajouté que des accords étaient déjà en place avec la Tunisie, l’Égypte et certains pays d’Afrique de l’Ouest, et que l’Union européenne devait également revoir son accord de 2016 avec la Turquie.
Selon cet accord, l’Union européenne a offert à la Turquie jusqu’à 6 milliards d’euros (6,7 milliards de dollars) d’aide pour les réfugiés syriens qu’elle héberge, une adhésion rapide à l’Union européenne et d’autres incitations pour arrêter les migrants se dirigeant vers l’Europe.
Schinas a déclaré : « Nous devons détruire le modèle commercial des passeurs ».
Réfugiés syriens
Les ministres méditerranéens « Med 5 » ont appelé à obtenir 2 milliards d’euros supplémentaires pour faire face à la migration. Ils ont également exprimé leur préoccupation quant au conflit entre Israël et Gaza qui a éclaté samedi, et leur crainte que l’élargissement du conflit au Moyen-Orient n’affecte les flux de migrants. Kourkoulas a déclaré que la plupart des migrants récents qui ont traversé les frontières jusqu’en Grèce venaient de Gaza.
On a également noté qu’en plus des plus de 3 millions de réfugiés syriens en Turquie, il y en a 2,5 millions d’autres au Liban.
