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Nouvelles fissures au sein des Frères musulmans en Mauritanie… Détails


Deux membres du comité exécutif du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tewassoul), le bras des Frères musulmans en Mauritanie, ont annoncé leur démission du parti. L’un d’eux a adressé un message au président du parti, Hamadi Ould Sidi Mohamed, tandis que l’autre a promis de révéler les raisons de sa démission ultérieurement.

Selon le site web mauritanien « Les Nouvelles de la Mauritanie« , le secrétaire financier du comité exécutif et ancien député, Mohamed Ould Taleb Nafi, a annoncé sa démission du parti le samedi dernier. Pendant ce temps, le secrétaire aux affaires juridiques, le Dr Sidi Ould Aali, a annoncé sa démission du parti le dimanche dernier.

Ould Taleb Nafi a été élu député au parlement pour la circonscription de Tintane dans la région de Hodh El Gharbi au cours du mandat précédent de 2018 à 2023. Le Dr Ould Aali a occupé un poste au sein du bureau exécutif de Tewassoul au cours des dernières années.

Selon des sources informées citées par le journal al-Arab basé à Londres, Ould Taleb Nafi se prépare à rejoindre le parti au pouvoir, d’autant plus qu’il est un homme d’affaires éminent, homme politique et possède une influence sociale dans la région de Tintane et dans la région de Hodh El Gharbi en général.

Les observateurs estiment que ces deux démissions représentent un coup douloureux pour le parti. Cependant, elles interviennent dans le contexte de divisions persistantes depuis des années, en même temps que l’effondrement du projet de l’islam politique dans la région. Les Frères musulmans en Mauritanie ont échoué à entraîner leur pays dans le chaos qui s’est répandu sous le nom du Printemps arabe depuis 2011.

Les observateurs soulignent que Tewassoul a perdu des leaders clés des premier et deuxième rangs et a perdu une partie importante de ses partisans dans la société mauritanienne. Cela a conduit à une baisse de sa présence au parlement, avec seulement 11 sièges sur 176 lors des dernières élections législatives en mai.

En août de l’année dernière, l’ancien président du parti, Mohamed Jamil Ould Mansour, a annoncé sa démission du parti qu’il avait dirigé pendant 12 ans, suscitant des controverses sur les raisons de la démission. Ould Mansour a déclaré dans sa lettre de démission qu’il avait décidé de quitter le parti « après une pause dans son chemin de lutte en raison d’observations, la première d’entre elles étant les résultats choquants de la conférence de décembre 2022 ».

On s’attend à ce que le taux de démissions des partis des Frères musulmans augmente dans la période à venir. Les démissionnaires sont susceptibles de se tourner vers le parti au pouvoir, qui a commencé à dominer la scène politique en Mauritanie d’une manière sans précédent. Cela coïncide avec l’annonce de la candidature du président Mohamed Ould Ghazouani pour un deuxième mandat présidentiel.

Les Frères musulmans en Mauritanie font face à un état de division entre le courant radical qui rejette toute compromission avec l’autorité et le courant connu pour sa proximité avec les cercles dirigeants. Ce dernier penche généralement vers une adhésion au parti au pouvoir ou la création d’un nouveau parti loyal au système en place.

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