Politique

« Nous ressentons de l’effroi » – Guterres met en garde contre la transformation de la violence au Darfour en conflit ethnique


La communauté internationale n’a pas réussi à convaincre les deux grandes forces militaires du pays de mettre fin au conflit qui perdure depuis le 15 avril dernier. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa vive inquiétude quant à la situation dans la région du Darfour, au Soudan occidental, et quant à la violence qui, selon lui, prend une « dimension ethnique croissante ».

Dans une déclaration publiée mardi sur le site Web de l’Organisation internationale de la Francophonie, un porte-parole de Guterres a déclaré : « Le Secrétaire général est consterné par les informations faisant état d’actes de violence généralisés et de victimes dans toute la région, en particulier à El Geneina, dans l’État du Darfour-Ouest, ainsi que dans d’autres régions, dont Nyala, dans le Darfour-Sud, Kutum et El Fasher, dans le Darfour-Nord, à la suite du conflit entre les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide ».

Se déclarant gravement préoccupé par « la dimension ethnique croissante de la violence, ainsi que par les informations faisant état de violences sexuelles », il a de nouveau appelé les Forces armées soudanaises et les Forces d’appui rapide à « cesser les hostilités et à s’engager à cesser définitivement les hostilités ».

Dans le même temps, le Secrétaire général a souligné « l’engagement de l’ONU en faveur du peuple soudanais » et déclaré que « avec près de 9 millions de personnes qui ont un besoin urgent d’assistance et de protection humanitaires au Darfour, il souligne la nécessité de mettre fin au pillage et d’élargir l’accès de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin ».

Le conflit qui a éclaté entre les deux grandes forces militaires du pays depuis le 15 avril dernier a fait des centaines de morts et des milliers de blessés et a provoqué un chaos dans de nombreuses régions, en particulier à Khartoum et dans la province du Darfour, au milieu des craintes internationales que la tension ne s’aggrave, que la guerre ne s’étende aux États voisins ou qu’elle ne se transforme en guerre civile ou tribale.

Cependant, des dizaines de cessez-le-feu précédemment annoncés entre les deux parties n’ont pas tenu, étant violés dès les premières heures de leur entrée en vigueur, malgré l’engagement des deux côtés lors des négociations à Djeddah à protéger les civils, faciliter la livraison de l’aide humanitaire et se retirer des hôpitaux conformément à un accord signé le 20 mai dernier.

Le Soudan souffre depuis longtemps des conflits internes; Plusieurs facteurs ont à leur tour contribué à une scène extrêmement complexe et instable. Mais l’un des aspects critiques qui méritent notre attention est la tendance inquiétante à l’escalade de la violence tribale, qui s’intensifie chaque jour.

Cette violence est exacerbée par des conflits ethniques profondément enracinés, créant un cercle vicieux qui menace gravement la stabilité et l’avenir du Soudan.

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