Nelson Mandela: le héros des combats de la patience

« Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce que ce soit fait. » C’est par ces mots que Nelson Mandela exprimait une conviction profonde : celle de ne jamais perdre de vue l’objectif, aussi inatteignable qu’il puisse paraître. Cet homme savait ce qu’il voulait, et c’est ce qui a fait de lui le vainqueur des combats de la patience.
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Mandela n’était pas avide de compromis immédiats ni de gains politiques rapides avec les tenants du régime de l’apartheid en Afrique du Sud. Ce refus de se précipiter fut la clé de sa résilience, de l’aura légendaire qui l’entoure encore aujourd’hui, et du chemin vers la victoire dans une épreuve d’endurance où la pression était permanente, jusqu’à l’effondrement du régime raciste.
Un délai avant la sortie de prison
Lorsque Mandela fut informé que les portes de sa cellule allaient s’ouvrir sans condition après 27 années de détention, il ne s’est pas précipité vers la sortie. Il demanda un délai d’une semaine.
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C’était le 10 février 1990. Ce n’était pas la première opportunité de liberté. Cinq ans plus tôt, il aurait pu quitter sa cellule si seulement il avait accepté de renoncer à son combat pour les droits et la dignité des Noirs. Pieter Botha, alors président du régime de l’apartheid, lui avait proposé la liberté en échange de cette concession. Mandela refusa, sans hésitation, conscient que la liberté véritable ne se donne pas : elle se conquiert.
Il fut finalement libéré le 11 février 1990. Lentement, dignement, il sortit de prison et reprit sa lutte politique jusqu’à l’effondrement de l’apartheid. En 1994, il fut élu président de l’Afrique du Sud, réunissant Noirs et Blancs dans une même nation.
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Les États-Unis n’étaient pas pressés non plus
D’après le même rapport, les États-Unis, eux non plus, n’étaient pas pressés de reconnaître Mandela. En août 1988, le Département d’État avait inscrit le Congrès national africain (ANC), dirigé par Mandela, sur sa liste des « organisations terroristes ». En janvier 1989, le Pentagone considérait encore l’ANC comme l’un des groupes les plus « notoires » du terrorisme mondial.
Même après l’élection de Mandela à la présidence et la fin officielle de l’apartheid, l’ANC resta classé organisation terroriste pendant encore 14 ans. Jusqu’en 2008, Mandela et d’autres dirigeants devaient obtenir une autorisation spéciale pour entrer légalement aux États-Unis.
Fait paradoxal : en 2002, les États-Unis lui décernèrent la Médaille présidentielle de la liberté. Ce n’est qu’en 2008 que son nom fut enfin retiré de la liste noire.
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Le secret de la résilience
Selon Russia Today, le secret de la résilience de Nelson Mandela résidait dans sa constance : il savait ce qu’il voulait et refusait les raccourcis. Sa légende tient autant à sa force morale qu’à sa stratégie patiente.
Mandela avait sa propre définition du courage : « J’ai appris que le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de la vaincre. L’homme courageux n’est pas celui qui ne ressent pas la peur, mais celui qui triomphe d’elle. »
Quant à la liberté, il en donnait une vision profonde : « Être libre ne signifie pas seulement se libérer de ses chaînes, mais vivre d’une manière qui respecte et renforce la liberté des autres. »
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Après 27 ans dans des cellules obscures, il ajoutait : « La clarté d’esprit et la bonté du cœur forment une combinaison merveilleuse. » Et il confiait le secret de sa force : « Ne me jugez pas à mes succès, mais au nombre de fois où je suis tombé, puis relevé. »
Dès 1964, lors de son procès sous la menace de la peine de mort, il disait déjà avec calme : « La mort est inévitable. Lorsqu’un homme accomplit ce qu’il considère comme son devoir envers son peuple et son pays, il peut reposer en paix. »
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