L’Organisation des Nations unies a mis en garde, ce lundi, contre l’ordre de déplacement massif émis par l’armée israélienne à l’encontre des Gazaouis actuellement présents à Deir al-Balah.

Cet ordre d’évacuation vise les habitants d’une zone de 5,6 kilomètres carrés à Deir al-Balah, englobant quatre quartiers.

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L’ONU considère que cet ordre représente un nouveau coup dur porté par Israël à ce qu’elle qualifie de dernier cordon vital déjà fragilisé, permettant aux habitants de Gaza de rester en vie.

Selon un communiqué publié par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), des estimations préliminaires indiquent qu’entre 50 000 et 80 000 personnes se trouvaient dans la zone au moment de l’annonce, y compris environ 30 000 déplacés réfugiés dans 57 sites différents.

Au moins un millier de familles ont fui la zone au cours des dernières heures, selon le communiqué.

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Le texte précise que des employés des Nations unies étaient présents à Deir al-Balah, répartis dans des dizaines de bâtiments, lors de l’annonce de l’ordre israélien. Les parties concernées ont été informées.

Le communiqué souligne la nécessité de protéger ces lieux, comme l’ensemble des sites civils, indépendamment des ordres de déplacement émis par Israël.

Il indique également que la zone concernée comprend plusieurs entrepôts humanitaires, quatre cliniques de soins primaires, quatre points de secours, ainsi que des infrastructures hydrauliques vitales : une station de dessalement située au sud de Gaza, trois puits, un réservoir d’eau, une décharge de déchets solides, et une station de pompage des eaux usées. Tout dommage à ces installations pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur la vie des habitants.

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Toujours selon le communiqué, la superficie de Gaza placée sous ordre d’évacuation ou déclarée zone militaire par Israël atteint désormais 87,8 % du territoire, ne laissant que 12 % du secteur accessible aux 2,1 millions de Palestiniens, où les services essentiels sont déjà effondrés.

Le texte ajoute : « Ce nouvel ordre traverse Deir al-Balah jusqu’à la mer Méditerranée, fragmentant davantage le territoire et limitant la capacité des Nations unies et de leurs partenaires à se déplacer de manière sûre et efficace à Gaza, étouffant ainsi l’acheminement de l’aide humanitaire au moment où elle est la plus nécessaire. »

Le conflit a éclaté après une attaque surprise lancée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a coûté la vie à 1 219 personnes en Israël. En réponse, l’opération militaire israélienne se poursuit et a entraîné, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de Gaza – jugé fiable par l’ONU –, la mort de 58 895 Palestiniens.

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