Politique

L’Italie met en garde contre la chute de la Tunisie entre les mains de la Russie et de la Chine


L’Italie a mis en garde contre le fait de laisser la Tunisie entre les mains de la Russie et de la Chine, en empêchant l’Occident de lui apporter un soutien financier et économique, tandis que Rome n’a pas caché sa peur des répercussions qu’aurait un effondrement économique en Tunisie sur la stabilité de l’État italien, alors que le risque d’une immigration illégale augmentait, ce qui a amené son gouvernement à déclarer l’état d’urgence il y a quelques semaines.

Le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Taiani, demande alors à l’Union européenne de soutenir financièrement l’État tunisien pour surmonter sa crise puisque la partie tunisienne ne parvient pas à obtenir un prêt du FMI d’un montant de 1,9 milliard de dollars.

Le Ministre italien, selon l’Agence italienne de la Nouvelle-Zélande (NOVA), a parlé des risques d’une présence accrue de la Russie et de la Chine en Tunisie, surtout après avoir parlé aux forces politiques pro-Présidents et à l’approche du 25 juillet des intentions de la Tunisie d’adhérer aux BRICS et de compter sur le camp de l’Est qui comprend la Chine et la Russie.

Plus récemment, Pékin et Moscou se sont efforcés de renforcer leurs relations avec la partie tunisienne, le ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ben Ammar ayant eu des contacts téléphoniques avec son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter de l’intensification des relations bilatérales.

L’ambassadeur chinois en Tunisie, Wan Li, a également reconnu à plusieurs reprises l’évolution des relations entre la Tunisie et la Chine, critiquant la pression exercée par les puissances occidentales sur l’État tunisien.

Devant l’intérêt croissant de la Chine et de la Russie pour la Tunisie, le ministre italien des Affaires étrangères a demandé à l’Occident d’agir : « Ne laissons pas la Tunisie entre les mains de la Russie et de la Chine ».

La guerre russe en Ukraine exacerbe les tensions entre les camps est et ouest, amenant le scénario de la Guerre froide à une situation extrêmement polarisée et une course frénétique à l’expansion et à l’influence en Afrique et au Moyen-Orient.

Le ministre italien cherche à persuader les Européens d’accorder les premiers prêts, puis à poursuivre la Tunisie dans la mise en œuvre des réformes nécessaires: « Le financement doit être décaissé immédiatement, les réformes qui doivent être menées à bien, puis les versements suivants assignés ».

L’Italie est parmi les premiers pays européens à exiger le soutien économique de la Tunisie par rapport à d’autres pays qui exigent que la Tunisie s’engage en faveur de la démocratie et qu’elle la soutienne, en particulier l’Allemagne et les pays scandinaves.

Rome redouble tous ses efforts pour parvenir à un accord entre le gouvernement tunisien et le FMI afin de sortir de l’impasse les négociations sur un prêt de financement de 1,9 milliard de dollars.

Le gouvernement tunisien, dirigé par Nagla Bouden, avait annoncé un train de réformes dans ses négociations avec le FMI, mais le point de controverse porte sur la réduction ou l’annulation des subventions, ce que le président tunisien Kais Saied a expressément et définitivement rejeté en raison des craintes de troubles sociaux.

Le Congrès soulagea également la pression exercée sur le gouvernement tunisien en discutant lors de l’audience du mercredi sur la nécessité d’un soutien économique à la Tunisie pour éviter un effondrement qui aurait des répercussions importantes dans la région, en particulier pour les alliés de Washington comme l’Italie.

Bien que le Congrès ait souligné la nécessité de respecter la démocratie en Tunisie, il a insisté sur le fait que l’armée tunisienne était un pilier de la lutte contre le terrorisme dans la région.

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