Iran

L’Iran, accusé de déclencher la guerre à Gaza, met en garde contre une explosion régionale 

Le ministre des Affaires étrangères de l'Iran condamne l'utilisation par Washington du veto pour saper une résolution proposée par les EAU au Conseil de sécurité des Nations unies en faveur d'un cessez-le-feu à Gaza


L’Iran a mis en garde contre une « explosion incontrôlable » au Moyen-Orient si les États-Unis continuent de soutenir Israël dans la guerre contre le Hamas à Gaza, à la suite de l’utilisation par Washington du veto contre un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies.

Hamas menace de poursuivre l’armée israélienne de rue en rue à Gaza 

Téhéran est accusé d’avoir planifié l’attaque du 7 Octobre menée par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, la branche militaire du Hamas, en représailles à l’assassinat d’Iraniens par Israël et pour détourner l’attention de son programme nucléaire en cours.

Israël et les États-Unis accusent également l’Iran d’armer des factions palestiniennes, dont le Hamas et le Jihad islamique, au sein de l’Axe de la Résistance, qu’ils utilisent pour régler leurs comptes avec leurs adversaires régionaux et internationaux. Cependant, Téhéran nie ces accusations.

Bien que Washington ait déclaré qu’il n’y a pratiquement aucune preuve impliquant l’Iran dans l’opération Tempête Al-Aqsa menée par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, il n’a pas exclu que l’Iran a renforcé les capacités militaires du Hamas.

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir Abdollahian, lors d’un appel téléphonique avec le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré : « Tant que l’Amérique soutient les crimes du régime sioniste et la poursuite de la guerre… il existe une possibilité d’une explosion incontrôlable dans la région », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié samedi.

La déclaration du ministère des Affaires étrangères iranien est intervenue après que les États-Unis ont utilisé leur droit de veto (le veto) vendredi contre un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » dans la bande de Gaza.

Treize des 15 membres du Conseil ont voté en faveur de la résolution proposée par les Émirats arabes unis, bénéficiant du soutien de dizaines de pays non alignés au sein du Conseil de sécurité, ainsi que d’organisations internationales et humanitaires. En revanche, le Royaume-Uni s’est abstenu de voter, tandis que les États-Unis, partisans d’Israël, ont opposé leur veto au projet, entraînant son échec.

Mercredi, Guterres a envoyé un message au Conseil de sécurité dans lequel il a invoqué l’article 99 de la Charte des Nations unies, lui permettant de « porter à l’attention » du Conseil une question qui « pourrait mettre en danger la paix et la sécurité internationales », dans la première activation de l’article depuis des décennies.

Amir Abdollahian a déclaré à Guterres que « l’utilisation de l’article 99 est un acte courageux de votre part pour préserver la paix, soutenu par l’opinion publique internationale », confirmant que la « confirmation israélienne » selon laquelle « le Hamas a violé » le cessez-le-feu qui a pris fin le 1er décembre est « complètement fausse ».

L’Iran est un partisan éminent du Mouvement de résistance islamique (Hamas), qui a lancé une attaque sans précédent contre Israël le 7 Octobre, tuant 1 200 personnes selon les autorités israéliennes.

En réponse, Israël a lancé une attaque sur la bande de Gaza, faisant plus de 17 400 morts selon le dernier bilan publié par le ministère de la Santé du Hamas vendredi.

L’Iran s’est lui-même distancié de l’attaque du Hamas, déclarant par l’intermédiaire de l’un de ses plus grands intermédiaires dans la région, le Hezbollah libanais, que la décision de l’opération Tempête Al-Aqsa était une décision palestinienne et qu’il n’y a pas de tutelle de l’Iran sur les décisions de la résistance.

Le régime iranien a salué l’attaque du Hamas, soulignant qu’elle était le résultat d’années de répression israélienne et de crimes contre les Palestiniens. Cependant, il a simultanément affirmé ne pas vouloir élargir la portée de la guerre en cours et éviter son glissement vers un conflit régional, tout en déplaçant ses milices dans la région (Yémen, Syrie, Irak et Liban) pour lancer des attaques contre les intérêts et les forces américaines dans la région afin de montrer son soutien au Hamas.

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