L’initiative de l’Atlantique attire de plus en plus l’attention internationale
Le grand succès de l'initiative du Corridor Atlantique marocain au niveau international suscite des inquiétudes en Algérie, qui se retrouve de plus en plus isolée
Le succès considérable de l’initiative du Corridor Atlantique marocain, tant au niveau régional qu’international, est un coup dur pour l’Algérie, qui soutient le Front Polisario pour plusieurs raisons, notamment la recherche d’un débouché sur la façade atlantique. Le journal espagnol ‘La Razón’ rapporte que le Maroc a remporté de nombreux succès avec son initiative, renforçant ainsi la présence des pays du littoral en convainquant les grandes puissances, dont les États-Unis, de son immense valeur.
Washington, ainsi que d’autres capitales occidentales telles que Madrid et Paris, ont salué le projet, ce qui soutient finalement l’initiative marocaine d’autonomie dans la région du Sahara et annule complètement les ambitions et les visées algériennes.
Cette année, les forces marocaines ont commencé à se déployer dans certaines parties de la zone tampon en direction de la frontière nord de la Mauritanie, afin de commencer les travaux d’infrastructure dans les régions du sud en vue de la construction d’une route terrestre reliant la Mauritanie, dans le cadre de la mise en œuvre de l’initiative du Corridor Atlantique.
Alors que le projet avance et que le succès diplomatique marocain est sans précédent, l’état-major de la défense algérien dirigé par Saïd Chengriha et le bureau de la présidence reçoivent un rapport du renseignement mettant en garde les dirigeants algériens contre les conséquences du projet du Corridor Atlantique, perturbant ainsi les calculs algériens.
Le journal ‘Morocco Intelligence’ affirme que le projet de relier les pays du littoral de l’océan Atlantique proposé par le Maroc à quatre pays côtiers, à savoir le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad, accroîtra l’isolement de l’Algérie et permettra à Rabat de jouer un rôle crucial dans des dossiers sensibles au Mali et au Niger, ce qui affaiblira l’influence algérienne dans la région sahélienne.
Le journal confirme que l’Algérie, qui s’est engagée dans des disputes diplomatiques avec plusieurs pays du littoral, en particulier le Mali, en raison de ce qui est décrit comme un rôle négatif dans le conflit de Bamako et avec les Touaregs, devra assumer seule la responsabilité de contrôler les groupes armés rebelles touaregs, qui ne pourront pas rivaliser militairement avec les pays du Mali et du Niger grâce aux revenus économiques potentiels qu’ils tireront de la coopération économique avec le Maroc.
Dans une tentative désespérée de faire échouer l’initiative marocaine, le gouvernement algérien a entamé des négociations avec la Mauritanie pour trouver un débouché sur l’océan Atlantique lui permettant de pêcher dans les eaux profondes, mais les observateurs doutent de la réussite de ces démarches alors que les autorités algériennes insistent sur l’affichage de l’hostilité envers le Maroc plutôt que de travailler à renforcer de bonnes relations de voisinage.
L’orientation vers la Mauritanie témoigne d’une grande inquiétude algérienne face à l’initiative de l’Atlantique, qui ouvrira des perspectives de développement considérables pour les pays qui y adhéreront. Alors que toutes ses mises en jeu reposaient sur le front séparatiste, qui lui offrait un soutien financier, militaire, ainsi qu’une couverture politique régionale et internationale généreuse, l’Algérie teste actuellement l’option d’attirer la Mauritanie et de la séduire pour lui ouvrir un débouché continental vers l’Atlantique.
L’Algérie considère le port de Dakhla, un projet majeur qui renforcera le développement dans le Sahara marocain et élargira les partenariats du Maroc avec l’Union européenne et l’Union africaine, avec inquiétude, alors que Rabat construit actuellement l’un des ports africains les plus importants sur la façade atlantique, un port susceptible de devenir un hub logistique pour les pays côtiers de l’océan. »