Libye – Bachagha lance ces accusations à l’encontre de Dbeibah, et des affrontements violents dans la capitale, Tripoli
Le chef du gouvernement libyen, Fathi Bachagha, a déclaré : « Il est impossible de comparer une autorité issue du consensus Libyo-Libyen, à travers des institutions législatives légitimes et élues, à une ligue hors-la-loi qui utilise des civils dans la capitale comme boucliers humains pour un chantage politique ».
Bachagha a ajouté que: « Son gouvernement est le fruit de l’accord conclu entre les deux chambres de l’État, conformément à l’Accord politique libyen de 2015 à Skhirat, et il a continué d’appuyer ce consensus et d’adhérer à des solutions politiques pacifiques, appelant tous les Libyens à faire ce qui les unit jusqu’à la tenue d’élections présidentielles et parlementaires simultanées, comme indiqué sur le site Portail de l’Afrique ».
Bachagha a fait un commentaire sur une déclaration du Président tunisien Kaïs Saïed, à la suite d’une rencontre avec Najla Mangoush, dans laquelle il a souligné la nécessité de trouver une solution libyenne pour préserver l’unité et la stabilité de la Libye.
Il accuse le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah d’utiliser des civils comme boucliers humains pour exercer un chantage politique, le qualifiant de bande de hors-la-loi.
Dans un tweet qu’il a publié sur son compte Twitter, il a dit : « On ne peut pas comparer une autorité résultant du consensus Libyo-Libyen avec les institutions législatives légitimes et élues, et une ligue hors-la-loi qui utilise des civils dans la capitale comme boucliers humains pour le chantage politique ».
Cette attaque a eu lieu en même temps qu’hier des affrontements entre la milice de l’ « Organe de soutien à la stabilité », dirigée par Abdelghani El Kakli, du Gouvernement d’unité nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah, et le bataillon de soutien au gouvernement de Fathi Bachagha, la plus grande milice de la capitale, Tripoli.
Selon des sources locales : « Les affrontements ont éclaté dans les zones du marché et de la rue Al-Shat, provoquant la panique de citoyens qui se sont échappés des zones proches de l’affrontement, comme en témoignent les vidéos sur les réseaux sociaux, qui ont également documenté les tirs de grenades et de roquettes des deux côtés, la montée d’un niveau de fumée intense entre les bâtiments et entendu les coups de feu ».
Les raisons de ces affrontements ne sont pas encore été identifiées, mais il est probable qu’elles aient un rapport avec le conflit entre les gouvernements de Dbeibah et de Bachagha, qui est le résultat de la tentative de Bachagha d’entrer dans la capitale, Tripoli, trois semaines plus tôt, avec le soutien de la milice « al-Nawasi », qui a déclenché des combats entre les milices de la capitale, Tripoli.
La tension sécuritaire qui perdure à Tripoli reflète l’ampleur du dilemme qui se pose à la Libye. Alors que deux gouvernements s’affrontent pour le pouvoir, les milices armées qui contrôlent la capitale, Tripoli, et les villes de l’Ouest libyen jouent un rôle important.