Moyen-Orient

Libération de détenus et poursuite des arrestations… Approche israélienne pour faire pression sur le dossier des prisonniers


Dans le contexte de la guerre en cours à Gaza, la Cisjordanie connaît également une vague de tension et de confrontations sur le terrain entre les Palestiniens et l’armée israélienne. Les autorités israéliennes mènent quotidiennement des raids dans des villages et des villes, accompagnés de confrontations, d’arrestations, de tirs et de la démolition des maisons des détenus.

Le Club des prisonniers palestiniens a annoncé mardi, dans un communiqué, que le nombre de prisonniers en Cisjordanie a augmenté depuis le 7 octobre pour dépasser 3 290, principalement originaires du gouvernorat d’Hébron dans le sud de la Cisjordanie. Le communiqué ajoutait que parmi les détenus figurent 125 femmes, dont celles arrêtées depuis les terres de 1948. En ce qui concerne les enfants, leur nombre atteignait 145, et 41 journalistes ont été arrêtés, dont 29 sont toujours en détention.

La détention administrative est la détention sans inculpation ni procès, principalement basée sur des dossiers secrets détenus par les agences de renseignement israéliennes. Le détenu et son avocat ne peuvent pas accéder à ces dossiers, et elle peut être renouvelée plusieurs fois indéfiniment, selon le Centre d’information palestinien.

Israël utilise cette forme de punition depuis 1967 comme châtiment collectif contre les Palestiniens, ce qui est interdit par le droit international et viole l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, copié du mandat britannique depuis l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza. Israël est le seul pays qui l’applique.

Selon les statistiques du Club des prisonniers palestiniens, 2 409 Palestiniens ont été arrêtés en vertu d’ordonnances de détention administrative en 2022, le plus élevé depuis plus de 10 ans, conduisant environ 75 prisonniers à entamer une grève de la faim en signe de protestation contre plusieurs mesures arbitraires, dont la plupart étaient des grèves contre la détention administrative.

Selon les statistiques, le nombre de prisonniers dans les prisons israéliennes a atteint environ 7 000 prisonniers fin octobre dernier, et le nombre de détenus administratifs sans inculpation était de 2 070 cas, dont 105 venant de Gaza.

Selon la Commission des affaires des prisonniers palestiniens, après la bataille du « Tempête Al-Aqsa« , les crimes de détention administrative ont considérablement augmenté. Israël a émis environ 1 034 ordres de détention administrative en octobre, dont 904 nouveaux ordres et 130 ordres de renouvellement. Les campagnes d’arrestation se sont concentrées sur le gouvernorat d’Hébron et ses villes, où il y a eu 500 arrestations palestiniennes, suivies de plus de 400 cas d’arrestation à Jérusalem, selon le centre israélien « HaMoked ».

Dans ce contexte, Heba Morayef, directrice régionale du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Amnesty International, déclare: « Israël a élargi son recours à la détention administrative au cours du mois d’octobre, depuis le déclenchement de la ‘Tempête Al-Aqsa’, pour enregistrer son plus haut niveau en 20 ans. » 

Elle a ajouté : « Les détenus font face à des mauvais traitements, à la torture et à des conditions extrêmement difficiles à l’intérieur des prisons israéliennes, en plus de l’humiliation délibérée. »

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