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Les poêles à gaz sont un réel danger pour la santé


Ces dernières années, les écologistes ont mis en garde à plusieurs reprises contre les effets néfastes des poêles à gaz sur l’environnement. Comme il est devenu de plus en plus clair que les vapeurs nocives dans nos cuisines aggravaient également les maladies pulmonaires, les études rapportées par Scientific American ajoutent aux préoccupations.

Deux catégories d’émissions sont particulièrement préoccupantes pour les scientifiques : le gaz naturel imbrûlé qui s’échappe avant même que la flamme ne soit allumée, composé à plus de 90 % de méthane, et les polluants, généralement des oxydes d’azote, créés par la combustion.

Dans une étude menée par la Harvard TH Chan School of Public Health, l’équipe de recherche a recueilli 234 échantillons de fumées naturelles dans 69 résidences de la région métropolitaine de Boston. L’objectif était d’examiner les composants complémentaires au méthane des gaz de cuisson non brûlés. Les analyses sont alarmantes pour la santé, car elles révèlent la présence de vingt et une substances chimiques considérées comme dangereuses par l’Environmental Protection Agency (EPA), comme le benzène et d’autres composés organiques volatils (COV).

Les scientifiques sont d’autant plus préoccupés par le fait que de nombreuses personnes télécommutent et sont continuellement en proie à l’inhalation de ces particules. « Nous respirons environ 20 000 fois par jour. En outre, alors que nous améliorons l’étanchéité des maisons, l’échange d’air est réduit et la pollution intérieure n’est que plus persistante », s’indigne Drew Michanowicz, auteur principal de l’étude. Les impacts sur la santé ne sont donc pas à négliger, surtout lorsque les hottes d’extraction sont éteintes.

Selon une étude menée par l’Université Stanford, les familles dont la cuisine est mal ventilée peuvent dépasser la limite d’exposition au dioxyde d’azote extérieur de l’EPA, qui est de 100 parties par milliard (ppb) par heure. Cela peut aggraver les symptômes des personnes atteintes de troubles respiratoires et même augmenter le risque de développer de l’asthme.

Conséquences dramatiques pour l’environnement

Les chercheurs de Stanford ont également fait le point sur l’impact écologique. Plus des trois quarts du méthane qui émane d’une cuisinière à gaz s’échappe lorsqu’elle n’est pas utilisée, peut-être en raison de problèmes de plomberie. Selon les données de l’étude, un seul des cinquante-trois dispositifs testés ne fuyait pas lorsqu’il était éteint.

Bien que le méthane ne soit pas toxique, c’est un puissant gaz à effet de serre qui peut avoir des conséquences désastreuses sur l’environnement. Aux États-Unis, la quantité de particules émises par les 40 millions de poêles à gaz équivaut approximativement au dioxyde de carbone émis par un demi-million de voitures à essence.

Pour remédier à cette constatation alarmante, les experts proposent une solution radicale : installer une cuisinière à induction. Pour les plus sceptiques, l’utilisation de la hotte aspirante représentera déjà un grand pas puisque seulement 25 à 40% de la population américaine le prétendent. Mais cette preuve choquante sera-t-elle suffisante pour changer les habitudes culinaires ?

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