Les Lionceaux du Maroc écrivent l’histoire à Santiago et montent sur le trône du football mondial

L’équipe nationale marocaine a remporté la Coupe du monde de football des moins de 20 ans 2025 au Chili après sa victoire 2 à 0 contre l’Argentine, grâce au doublé de Yasser Zabiri. Le Maroc devient ainsi le premier pays arabe et le deuxième pays africain à décrocher ce titre prestigieux.
Le Maroc a triomphé lors de la Coupe du monde U20 organisée au Chili, s’imposant 2-0 face à l’Argentine au stade national Julio Martínez Prádanos de Santiago, dans la nuit de dimanche à lundi. L’attaquant Yassir Zabiri, auteur d’un doublé magistral, a offert à son pays un succès historique, marquant un nouveau chapitre du football marocain et arabe.
Zabiri a ouvert le score à la 12e minute sur un coup franc parfaitement exécuté à l’entrée de la surface, logeant le ballon dans la lucarne du gardien argentin Juan Bazzala. Dix-sept minutes plus tard, il a doublé la mise à la suite d’une contre-attaque éclair menée par Othmane Maamma, concluant d’une puissante frappe du gauche à bout portant. Ce deuxième but a permis au Maroc d’aborder la seconde période avec un avantage confortable.
Malgré ses six titres mondiaux, la sélection argentine n’a pas réussi à percer la défense solide des Lionceaux de l’Atlas, impeccablement organisée autour d’un gardien héroïque, Ibrahim Gomez, auteur d’un arrêt décisif dans le temps additionnel sur une tête d’Ian Subiabre.
Avec ce sacre, le Maroc devient le premier pays arabe et le second africain après le Ghana (2009) à remporter la Coupe du monde U20. Il rejoint également le cercle restreint des neuf nations ayant remporté le titre lors des neuf dernières éditions, illustrant la diversité croissante des puissances émergentes dans le football mondial.
Les Lionceaux de l’Atlas ont ainsi accompli ce qu’aucune autre équipe arabe n’avait réussi depuis le parcours du Qatar, finaliste malheureux en 1981 face à l’Allemagne de l’Ouest. Ce triomphe s’inscrit dans la continuité du brillant parcours des Lions de l’Atlas, demi-finalistes historiques de la Coupe du monde 2022 au Qatar, et médaillés de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024.
L’Argentine, grande favorite avant la finale, avait jusque-là réalisé un parcours parfait, remportant six victoires en autant de matches, inscrivant quinze buts et n’en concédant que deux. Le Maroc, lui, disputait sa première finale, après avoir éliminé la France aux tirs au but en demi-finale, malgré une défaite en phase de groupes face au Mexique.
À l’issue de la rencontre, le sélectionneur marocain Hicham Dmii a déclaré : « Les joueurs ont écrit l’histoire de leur pays. La discipline, l’esprit collectif et le courage
tactique ont été les clés de notre victoire face à une équipe d’expérience mondiale. » Il a ajouté que ce succès « est le fruit d’un long travail dans les centres de formation au Maroc et constituera une source d’inspiration pour les générations à venir ».
Le capitaine Amine El Mouden a exprimé sa fierté : « Nous avons rêvé de ce moment depuis le début du tournoi. Nous savions que nous pouvions rivaliser avec les plus grands, et aujourd’hui nous avons prouvé que tout est possible. »
Après le coup de sifflet final, des scènes de liesse ont envahi toutes les villes du royaume. Les foules sont descendues dans les rues, agitant les drapeaux et arborant les couleurs nationales. À Rabat, la place Mohammed V est devenue le cœur battant de la célébration, symbole d’une fierté nationale retrouvée.
Des observateurs estiment que ce triomphe consacre le Maroc comme une puissance montante du football, confirmant la solidité de ses fondations techniques et tactiques. Des analystes soulignent que la prestation face à l’Argentine a démontré la maturité du jeu marocain, basé sur un pressing intelligent, une défense organisée et des transitions rapides.
Le sélectionneur argentin Diego Romero a reconnu la supériorité du Maroc : « Le Maroc mérite amplement sa victoire. L’équipe a joué avec rigueur et intelligence, en exploitant chaque occasion avec efficacité. Nous reviendrons plus forts. »
La finale s’est déroulée dans une ambiance exceptionnelle au Chili. Le moment où le capitaine marocain a soulevé le trophée doré a suscité une émotion intense, acclamée par le public chilien, admiratif de l’exploit africain et arabe.
Les réactions médiatiques internationales ont été unanimes. Le journal français L’Équipe a titré : « Un nouveau séisme footballistique signé Maroc », tandis que Marca en Espagne a salué « une génération dorée suivant les traces des Lions du Mondial 2022 ». La BBC Sport a salué « la réussite du modèle marocain fondé sur la formation et l’investissement à long terme », et le New York Times a consacré sa une à « l’équipe marocaine qui a fait tomber le géant argentin et s’est imposée comme une nouvelle force du football mondial ».
La FIFA a également félicité le Maroc dans un communiqué officiel, saluant « la combativité et la discipline tactique des jeunes Marocains », affirmant que « cette victoire inspirera les générations futures en Afrique et dans le monde arabe ».
Ce sacre symbolise la réussite d’un projet national cohérent mené depuis plus d’une décennie par le royaume, qui a investi massivement dans la formation, les infrastructures et la détection des talents. L’Académie Mohammed VI de football, fer de lance de cette stratégie, a déjà formé plusieurs cadres de l’équipe nationale.
Ce succès conforte le Maroc dans son ambition d’être un modèle africain en matière de gestion sportive, alliant excellence locale et ouverture internationale. Il vient également renforcer la crédibilité du pays dans la perspective de l’organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.
Selon des experts en économie sportive, cette victoire pourrait aussi stimuler le tourisme, l’investissement et l’image internationale du Maroc, consolidant son statut de hub sportif en Afrique.