Grand Maghreb

Les Frères Musulmans en Tunisie continuent de tenter d’aggraver la situation… Que font-ils ?


Le président tunisien Kais Saied a révélé, lundi, les manœuvres du mouvement des Frères musulmans et de ses alliés au sein des institutions de l’État pour attiser la situation dans le pays, affirmant que le devoir national sacré impose aujourd’hui de poursuivre la lutte contre la corruption.

Lors d’une réunion avec le Conseil national de sécurité au Palais de Carthage, Saied a déclaré que « les aspirations du peuple tunisien sont grandes et qu’il est impératif de travailler avec la plus grande rapidité pour les réaliser, en les concrétisant par une nouvelle vision et de nouveaux concepts qui rompent définitivement avec le passé », y compris « la décennie noire » durant laquelle les Frères musulmans ont gouverné le pays.

Il a ajouté que « les lobbys qui ont commencé à se manifester ces jours-ci, ainsi que leurs ramifications au sein de plusieurs administrations et institutions publiques, nécessitent que le devoir sacré soit de les démanteler, de les poursuivre et de poursuivre quiconque met en œuvre leurs plans criminels. »

Saied a également évoqué « les événements récents à la Tunisair », soulignant que « cela relève d’un crime dont sont responsables non seulement ceux qui ont exécuté ces actions, mais aussi ceux qui les ont planifiées ainsi que d’autres dans plusieurs établissements publics ».

La compagnie Tunisair a confirmé lundi des perturbations sur ses vols les 1er, 2, 3 et 4 novembre en raison de problèmes techniques imprévus affectant plusieurs de ses avions.

Concernant la hausse des prix et la nécessité de tenir les spéculateurs et les monopolistes responsables, Saied a souligné que les opérations de contrôle menées à un certain moment n’ont pas été efficaces, se concentrant principalement sur les petits commerçants tout en fermant les yeux sur les grands spéculateurs.

Il a ajouté : « De plus, les marchés de gros ont des marchés parallèles qui contrôlent à la fois ce qui est visible et ce qui est caché dans les circuits de distribution. »

Saied a insisté sur le fait que « la nourriture du peuple tunisien est une ligne rouge et que la responsabilité nationale impose de démanteler ces circuits et réseaux criminels et de tenir tous les acteurs impliqués responsables. »

Durant la dernière décennie, le mouvement des Frères musulmans a systématiquement recruté ses membres pour travailler dans l’administration, dans une tentative de prendre le contrôle des rouages de l’État, ce qui leur a facilité la manipulation de divers dossiers sociaux, économiques et politiques.

De plus, un décret connu sous le nom de « loi de l’amnistie législative générale » du 19 février 2011, a permis au mouvement Ennahdha des Frères musulmans de recruter environ 7 000 fonctionnaires, dont la plupart étaient des partisans du mouvement dans les institutions publiques.

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