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Les Frères musulmans du Yémen bloquent les efforts de nomination d’ambassadeurs à Riyad et Berlin… Détails


Le Conseil présidentiel yéménite continue d’échouer dans la nomination d’ambassadeurs pour représenter le Yémen à Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, et à Berlin, capitale de l’Allemagne, malgré l’importance de ces deux pays dans le soutien économique et au développement du Yémen.

Des sources privées ont indiqué à Al-Omanaa que le Conseil présidentiel n’a pas réussi à nommer des ambassadeurs à Riyad et à Berlin en raison des désaccords entre les membres du conseil et de leur incapacité à parvenir à un consensus sur ces nominations. Le parti Islah, « la branche des Frères musulmans au Yémen », craint une réduction de sa part dans les postes du gouvernement légitime yéménite, en particulier au ministère des Affaires étrangères, sur lequel il exerce une grande influence.

Les sources ont également souligné que le remplacement des ambassadeurs par des figures du Sud pourrait être l’une des raisons de cet échec. Par exemple, Yahya Al-Shaibi, un Sudiste, a été ambassadeur en Allemagne, et Shaia Al-Zindani, l’actuel ministre des Affaires étrangères, était ambassadeur à Riyad, tous deux étant originaires du Sud.

Selon les mêmes sources, chaque membre du Conseil présidentiel a ses propres candidats, notamment le parti Islah qui cherche constamment à maximiser ses avantages, ce qui a conduit à une impasse persistante.

Des observateurs, dans des déclarations exclusives à Al-Omanaa, ont souligné que cet échec du Conseil à nommer des ambassadeurs reflète un échec plus large au sein de l’institution, ajoutant cet épisode à une longue liste de revers.

Les observateurs ont également noté que la majorité des ambassadeurs appartiennent aux provinces du nord du Yémen, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les membres sudistes du Conseil présidentiel n’ont pas imposé de décision concernant ces nominations, et où se trouve leur rôle dans cette question.

Le parti Islah, représentant local des Frères musulmans, redoute que des changements au sein de la direction de plusieurs administrations et missions diplomatiques à l’étranger n’entraînent une réduction de son influence au sein des institutions du gouvernement légitime yéménite.

Dans le passé, les médias affiliés au parti ont critiqué le président Al-Alimi pour la manière dont il a procédé à des changements au sein des institutions légitimes, l’accusant de prendre des décisions unilatérales et remettant en question les critères utilisés pour sélectionner les responsables.

Certaines critiques ont pris une tournure régionale, accusant le président de réserver le pouvoir aux personnes originaires du Sud, et affirmant qu’il favorise ainsi le projet de restauration de l’État du Sud du Yémen, dirigé par le Conseil de transition sudiste, comme rapporté par le journal Al-Arab de Londres.

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