Politique

Des dirigeants dissidents de l’organisation des Frères Musulmans révèlent le plan de l’organisation terroriste pour déstabiliser la région par leurs mensonges


Malgré la chute des Frères Musulmans du pouvoir en Égypte en juin 2013, l’organisation cherche désespérément à rester présente sur la scène politique. Elle a mis en place un plan à plusieurs volets, dont les deux principaux sont la destruction de l’État et la prise de contrôle des réseaux sociaux par le biais de ce qu’ils appellent les « comités électroniques ».

Les brigades des Frères Musulmans

Des rapports indiquent que la maîtrise des Frères Musulmans sur les réseaux sociaux remonte à leur prise de conscience précoce de l’importance d’Internet comme un des moyens de communication et de diffusion d’informations les plus cruciaux ; en un instant, une personne peut tout savoir sur un événement. Profitant de la facilité avec laquelle les jeunes obtiennent des informations prêtes à l’emploi, les Frères Musulmans ont exploité cette tendance pour diffuser leurs idées et manipuler la conscience et la perception des jeunes. Ainsi, l’espace en ligne est devenu une nouvelle zone de combat dans les guerres de la conscience et de la maîtrise des esprits, avec la prolifération des soi-disant « comités électroniques ».

Le plan des Frères Musulmans

Dans ce contexte, l’organisation a formé des cellules de haute compétence pour préparer des dossiers et des études, et pour planifier des campagnes de propagande ciblées qu’ils souhaitent diffuser dans la société. Ces campagnes visent à manipuler la conscience des jeunes du monde arabe et musulman avec des idées erronées ou à les entraîner dans des batailles secondaires qui épuisent leur énergie. L’objectif n’est pas de diffuser directement les messages des Frères Musulmans ou d’écrire sur leur histoire, ou de mettre en avant leurs personnalités, car cette tâche est réservée aux pages officielles des Frères Musulmans. La mission des comités est plutôt de discuter de sujets généraux, de présenter les aspects négatifs et de se concentrer sur eux, selon les tactiques de résistance pacifique et l’option de la « guerre non violente » pour attiser les conflits internes.

Les Frères Musulmans utilisent trois catégories pour diffuser leurs idées : la première est les comités électroniques, des comptes fictifs visant à unifier le sens ou l’idée que les Frères Musulmans souhaitent faire passer pendant une période déterminée, y compris des comptes féminins affiliés à l’organisation qui promeuvent les idées de l’organisation. Ensuite, il y a les autres comptes des Frères Musulmans et de leurs sympathisants qui acceptent ces hashtags et en transmettent le contenu à leur entourage lors de rencontres directes, que ce soit dans les transports, lors de réunions familiales, entre amis dans les cafés ou lors de veillées étudiantes, ce qui donne au récepteur l’impression que ces idées sont vraies et sincères, comme l’a révélé un rapport du réseau d’information « Roaya ».

Mécanisme de travail

Le Dr Ibrahim Rabi’, un dirigeant dissident des Frères Musulmans, explique que le mécanisme de travail des Frères Musulmans pour contrôler la conscience publique des utilisateurs de l’espace en ligne repose d’abord sur leur contrôle de multiples plateformes médiatiques de différentes natures, adoptant les mensonges des Frères Musulmans et parlant en leur nom pour les présenter comme des vérités confirmées.

Il ajoute que leur plan inclut également l’activation de ce qu’ils appellent les « chambres de réaction », un terme utilisé pour désigner l’amplification d’un événement ou d’une idée ou pour attirer l’attention sur eux afin de renforcer les croyances sectaires et de donner l’illusion à la majorité qu’il s’agit de croyances dominantes. Par exemple, ils participent massivement aux tendances sur Twitter pour prouver leurs affirmations de diverses manières, notamment par des vidéos truquées, souvent anciennes, voire provenant de l’étranger.

Le plus grand danger

Le chercheur et écrivain politique Tarek Al-Beshbeshi affirme : « Tout au long de leur histoire, les Frères Musulmans ont commis de nombreux crimes, mais les plus dangereux et les plus influents sont ceux qui façonnent la conscience des jeunes et des adolescents. » Il ajoute que l’organisation a toujours exploité les méthodes et les moyens les plus récents pour atteindre les jeunes, et depuis le début des années 2000, l’idée des brigades électroniques a émergé.

Al-Beshbeshi confirme que l’origine de ces milices électroniques remonte à Khairat El-Shater, le vice-premier guide, lorsqu’il était menacé d’emprisonnement pour des affaires de sécurité. « Il a alors chargé les comités de défendre sa cause auprès de l’opinion publique. Puis, ces comités ont évolué pour jouer le rôle d’attaquant, attaquant et diffamant les opposants. Lorsque la révolution de janvier a eu lieu, les Frères Musulmans se sont présentés comme la plus grande force capable de protéger l’Égypte.

Beaucoup les ont crus et ont été trompés, ce qui leur a permis de prendre le contrôle du Parlement. Mais lorsqu’ils ont pris le pouvoir, ils ont échoué à promouvoir les réalisations de leur représentant à la présidence, Mohamed Morsi, et leur crédibilité en a souffert. Avec la révolution du 30 juin 2013, les Frères Musulmans n’avaient plus que leurs comités électroniques pour semer le désespoir et le chaos après avoir échoué à détruire l’État. »

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