Les forces du Sud permettront-elles le retour de l’influence des Frères musulmans à Hadramout et Al-Mahra ?
Le président de l’Autorité exécutive du Conseil de transition du Sud pour les affaires du Wadi et du désert de Hadramout, Mohammed Abdulmalik Al-Zubaidi, a fermé la porte aux appels réclamant un retrait militaire de la région, affirmant que les forces armées du Sud resteront en place et ne bougeront pas, en réponse aux demandes populaires des habitants de la province.
Dans des déclarations accordées à la chaîne Sky News Arabia, Al-Zubaidi a expliqué que la situation sécuritaire dans les districts du Wadi et du désert connaît une stabilité complète depuis le déploiement des forces du Sud, soulignant que la vie se déroule normalement sans enregistrer de violations ou d’incidents notables.
Le responsable du Conseil de transition a insisté sur le fait que cette présence militaire sert l’intérêt de tous, précisant que les forces ont réussi à faire échouer des plans de contrebande d’armes destinées aux milices houthies, ce qui reflète le rôle central de ces forces dans la sécurisation de la région et la protection de la profondeur stratégique du Sud.
Concernant les forces qui contrôlaient auparavant la zone, Al-Zubaidi a lancé une attaque virulente contre la “Première région militaire”, la décrivant comme un mélange d’influence des Frères musulmans et des Houthis, “selon le témoignage du monde entier”.
D’un ton ferme, Al-Zubaidi a déclaré : “Nous n’accepterons aucune présence de forces affiliées aux Frères musulmans à Hadramout, et nous sommes pleinement prêts à les affronter.”
Il a ajouté que les forces du Sud ne renonceront pas à défendre leur terre, soulignant que la population du Sud soutient cette présence, laquelle a mis fin à des années de dérive sécuritaire et de dépendance partisane.
Malgré ce discours ferme, Al-Zubaidi a confirmé que le Conseil de transition n’a jamais refusé le dialogue, exprimant la disponibilité des forces sur le terrain à coopérer et se coordonner avec toute autre force sudiste contribuant à consolider la sécurité et la stabilité, loin des agendas des groupes qui ont cherché à placer Hadramout au service de leurs propres projets.
Ces positions interviennent dans un contexte de vifs tiraillements autour des arrangements militaires dans les provinces orientales, où le Conseil de transition insiste sur le fait que l’assainissement du Wadi de “ce qui reste de l’influence des Frères musulmans” constitue la première étape pour sécuriser l’avenir de la province et protéger les aspirations de ses habitants.
