Les experts du Hezbollah libanais et des Gardiens de la Révolution iraniens présents au Yémen sont désormais sous la suspicion des Houthis à la suite d’une infiltration israélienne étendue et profonde.

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Au cours des dernières semaines, il a été révélé que les services de renseignement israéliens avaient infiltré le Hezbollah, une organisation connue pour sa sécurité rigide et son utilisation de technologies rudimentaires afin d’éviter l’espionnage. Cette infiltration a également touché les Gardiens de la Révolution iraniens.

Des sources sécuritaires et militaires yéménites ont déclaré que les milices houthis ont mis en place de nouvelles mesures, notamment la formation d’un cercle de sécurité fermé pour protéger le chef de la milice, Abdul Malik Al-Houthi. Ces mesures ont été prises après que d’autres dirigeants aient fui et se soient cachés dans des grottes de leur bastion de Saada.

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Les mêmes sources indiquent que le frère d’Abdul Malik, Abdul Khaleq Al-Houthi, a lui-même formé une unité de protection restreinte, composée d’éléments principalement actifs sur le front, sous la direction de Mutlaq Al-Marani, surnommé « Abu Imad ».

Les unités de protection précédentes ont été temporairement suspendues et placées sous surveillance dans une installation sécurisée aménagée dans l’une des grottes de la province de Saada. Les éléments de sécurité, qui avaient reçu une formation par des experts du Hezbollah au Liban, sont désormais soumis à un contrôle rigoureux et isolés dans une autre installation.

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Par ailleurs, les experts de haut rang du Hezbollah ont été placés dans une grotte séparée, y compris un expert militaire qui agissait en tant qu’agent de liaison entre les milices houthis et les dirigeants du Hezbollah ces dernières années.

La nouvelle unité de protection a informé les experts du Hezbollah que leur contact se ferait désormais exclusivement avec « Abu Imad », et qu’ils n’auraient plus de communication directe avec Abdul Malik Al-Houthi jusqu’à la fin de l’état d’urgence. Toutes les communications ont été interrompues, leurs effets personnels soigneusement examinés, et leurs vêtements remplacés.

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Les experts des Gardiens de la Révolution ont également été isolés dans une autre grotte de Saada, exprimant leur mécontentement d’être traités comme s’ils étaient suspects.

Les Houthis imposent des mesures de sécurité strictes par les à leurs dirigeants, pour les protéger d’éventuels ciblages israéliens.

Ces mesures ont suivi la mort de plusieurs cadres du Hezbollah lors d’opérations israéliennes. Parmi les victimes figurent des dirigeants de premier plan, comme le secrétaire général Hassan Nasrallah, son adjoint Fouad Shukr, ainsi que d’autres commandants de premier, deuxième et troisième rang.

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Des sources ont également rapporté que des experts du Hezbollah et d’autres Iraniens avaient été transférés à Saada, région considérée comme plus sûre en raison de ses nombreuses grottes montagneuses, aménagées depuis des années pour servir de bases militaires et de centres de commandement temporaires en cas d’urgence.

Les milices houthies craignent également une infiltration américaine, selon les mêmes sources. Elles ont déjà arrêté certains de leurs membres, ainsi que des proches de dirigeants influents, pour avoir communiqué avec des responsables étrangers travaillant dans des organisations internationales, que les Houthis considèrent comme des agents de renseignement.

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L’infiltration israélienne, qui a notamment affecté les dispositifs de communication (pagers) et les radios du Hezbollah, a provoqué un climat de peur parmi les Houthis. Ces derniers accueillent des dizaines d’experts du Hezbollah, spécialisés en missiles, drones, communication et formation.

La situation s’est encore aggravée après l’assassinat de Mohammad Surour, chef de l’unité aérienne du Hezbollah, le 26 septembre dernier, seulement trois jours après son retour du Yémen. Cela a renforcé les soupçons des Houthis sur la surveillance complète des éléments et dirigeants du Hezbollah.

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