Les documents de Pandore mettent un ministre turc sous le feu de l’opposition au parlement
Garo Paylan, un parlementaire turc dissident, a fourni un entretien avec le ministre des Finances et du Trésor Lotfi Alwan, au sujet de la contrebande de 220 personnes dans des paradis fiscaux, a rapporté le journal local Zaman.
Les documents de Pandore, sur lesquels travaille la Fédération internationale des journalistes d’investigation à Washington, ont révélé les noms de milliers d’hommes d’affaires et de politiciens qui, dans le monde entier, se livrent à la contrebande de leurs fonds vers des paradis fiscaux afin d’éviter de les payer.
Les documents de Pandore contenaient les noms de 220 personnes qui avaient fait passer leurs fonds de Turquie dans des paradis fiscaux.
Le premier document concernant la Turquie mentionnait qu’Aicha Ilıcak, la mère d’Erman Ilıcak, directeur de la société Rönesans, qui a fait fortune par le biais de nombreux appels d’offres gouvernementaux massifs (notamment les palais présidentiels et les hôpitaux), avait transféré des centaines de millions de dollars aux îles Vierges britanniques.
Le député du Parti démocratique des peuples kurdes Paylan a déclaré que « de nombreux hommes politiques du monde entier ont fait acte de démission sur la base des documents de Panama de 2016 et ont fait l’objet d’enquêtes effectives dans ces pays, mais la Turquie n’a pas mené d’enquêtes effectives sur les personnes mentionnées dans ces documents ».
L’interrogatoire du Ministre du Trésor et des Finances de la Turquie incluait des questions sur la possibilité d’ouvrir une enquête sur la Boîte de Pandore au sujet des personnes qui font entrer clandestinement leur argent dans des paradis fiscaux, et sur la mesure dans laquelle toute initiative visant à obtenir des informations sur les 220 Turcs mentionnés dans les documents.
L’enquête a également porté sur la possibilité d’ouvrir une enquête sur les personnes et les entreprises turques mentionnées dans les documents, notamment sur la contrebande, dans des paradis fiscaux, de fonds acquis illégalement par des entrepreneurs proches du parti au pouvoir.
Paylan s’est demandé s’il était possible de demander à la Commission d’enquête sur la criminalité financière d’examiner les allégations contenues dans les documents ou d’enquêter sur l’entrepreneur qui avait transféré ses biens du palais présidentiel à un paradis fiscal.