Les chats peuvent développer la maladie d’Alzheimer tout comme les humains

La maladie d’Alzheimer est communément associée au vieillissement humain, mais des recherches vétérinaires récentes ont mis en évidence qu’un phénomène similaire peut également toucher les chats âgés. Ce trouble, appelé en médecine vétérinaire « dysfonctionnement cognitif félin », présente des similitudes frappantes avec la neurodégénérescence observée chez l’humain. Chez le chat, il se manifeste par une altération progressive des fonctions cérébrales, entraînant des changements de comportement, une perte de repères et une diminution des capacités d’apprentissage.
Ce syndrome résulte principalement de la dégénérescence des cellules nerveuses et de l’accumulation de dépôts protéiques dans le cerveau, perturbant la communication neuronale. Les signes cliniques sont souvent subtils au début : le chat peut sembler désorienté, miauler sans raison apparente, avoir du mal à retrouver son chemin dans un environnement familier ou changer brusquement ses habitudes de sommeil. Avec le temps, ces symptômes s’aggravent, menant parfois à une perte d’intérêt pour le jeu, l’interaction sociale et même la nourriture.
Plusieurs facteurs favorisent l’apparition de cette affection, notamment l’âge avancé, certaines prédispositions génétiques et des antécédents de problèmes neurologiques. Les chats âgés de plus de dix ans sont particulièrement exposés, et la prévalence augmente nettement après quinze ans. Les vétérinaires insistent sur l’importance d’un dépistage précoce, car même si la maladie ne peut pas être guérie, des mesures peuvent ralentir son évolution et améliorer la qualité de vie de l’animal.
La prise en charge repose sur une combinaison d’approches : un régime alimentaire enrichi en antioxydants, en acides gras oméga-3 et en vitamines B pour soutenir la santé cérébrale ; des stimulations cognitives régulières grâce au jeu et à l’exploration ; et un environnement stable et sécurisant pour réduire le stress. Dans certains cas, des traitements médicamenteux peuvent être prescrits afin de protéger les neurones et de soutenir la mémoire.
Comprendre que les chats peuvent être touchés par un trouble similaire à la maladie d’Alzheimer permet aux propriétaires d’être plus attentifs aux signes précoces et d’agir rapidement. Cette prise de conscience, associée à un suivi vétérinaire régulier, peut prolonger les années de bien-être et de complicité avec leur compagnon félin.