Les aides à Gaza changent la boussole des alliés… La France critique Israël et met en garde
La France « tourne le dos » à Israël et se dirige vers son alliée, lui reprochant la « responsabilité »
d’empêcher l’acheminement de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza.
Le ministre français des Affaires étrangères a critiqué les autorités israéliennes dans une interview accordée au journal « Le Monde » samedi, les tenant pour responsables de l’empêchement de l’acheminement de l’aide humanitaire vers le territoire.
Stéphane Séjourné a déclaré : « Il est clair que la responsabilité de l’empêchement de l’aide (vers la bande de Gaza) incombe à Israël », soulignant que la situation humanitaire catastrophique « entraîne des conditions indéfendables et injustifiables dont les Israéliens doivent assumer la responsabilité ».
La France a intensifié ses efforts avec les autorités israéliennes pour ouvrir des passages
supplémentaires et permettre l’entrée de camions chargés d’aide humanitaire.
Cependant, cela n’a pas abouti et « la famine aggrave l’horreur », selon Séjourné, qui a visité la région il y a un mois.
Les déclarations du ministre français des Affaires étrangères interviennent après la tragédie survenue jeudi, lorsque les tirs israéliens et l’afflux de personnes ont fait 115 morts, selon le Hamas, lors de la distribution d’aide humanitaire dans le territoire.
Séjourné a appelé vendredi, sur France Inter, à une enquête indépendante pour enquêter sur ce qui s’est passé.
« Une impasse »
Samedi, le ministre français a estimé qu’il y avait « une impasse concernant Rafah » dans le sud du territoire où environ un million et demi de Palestiniens, selon les Nations unies, sont entassés le long de la frontière fermée avec l’Égypte.
Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé une prochaine attaque terrestre à Rafah pour vaincre le mouvement dans son « dernier bastion ».
Le ministre français des Affaires étrangères a réaffirmé que ce serait « une nouvelle catastrophe
humanitaire, nous faisons de notre mieux pour l’éviter », rappelant que la France appelle depuis des mois à un cessez-le-feu permanent.
De même, Séjourné a souligné que « la reconnaissance de l’État palestinien est un élément du processus de paix qui doit être utilisé au bon moment ».