Les accusations de collaboration avec des services de renseignement étrangers et de mise en danger de la sécurité de l’État poursuivent les Frères musulmans en fuite à l’étranger
Un expert en sécurité égyptien affirme que la confrérie coopère avec des services de renseignement étrangers et reçoit un soutien financier de l'organisation internationale.
Après l’emprisonnement ou la fuite de la plupart de ses dirigeants hors d’Égypte, la confrérie des Frères musulmans continue de menacer les autorités et les intérêts égyptiens en diffusant des rumeurs et des vidéos incitant à la violence via les réseaux sociaux et des chaînes de télévision émettant depuis des pays étrangers, encourageant la perpétration d’actes terroristes et sapant la confiance dans l’État. Cela survient après des rapports faisant état d’une faiblesse et d’une division interne du mouvement, incitant de nombreux jeunes Frères musulmans emprisonnés à revoir leurs positions et à demander la grâce.
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L’expert en sécurité et en droit, le général Chawki Salah, a révélé que la confrérie exécute des agendas internationaux visant l’État égyptien et son peuple. Ses branches, présentes dans plus de 76 pays, reçoivent des ordres, des directives et un soutien financier de l’organisation internationale des Frères musulmans, et collaborent avec des services de renseignement étrangers, selon le site North Africa.
D’après la même source, le général Salah a souligné que les accusations pouvant être portées contre ces fugitifs incluent la collaboration avec des États étrangers et la mise en danger de la sécurité nationale, conformément aux lois pénales égyptiennes et à la loi antiterroriste. L’article 14 de cette loi stipule que « toute personne ayant cherché à collaborer avec un État étranger, ou toute association, organisation, groupe ou autre entité ayant son siège en Égypte ou à l’étranger, encourt la peine de mort si l’infraction terroriste est commise ou tentée ». De plus, l’article 78 de la loi prévoit des sanctions sévères pour ceux qui reçoivent un soutien de sources étrangères dans le but de nuire aux intérêts de l’État.
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Il a également expliqué que le ministère public inscrit ces individus sur des listes de surveillance dans les aéroports et les ports égyptiens afin de les arrêter dès leur arrivée et de les juger. Il a cité l’exemple des dirigeants de la confrérie en janvier 2014 lors du procès de l’ancien président Mohamed Morsi et la condamnation de 11 accusés de la confrérie à la réclusion à perpétuité, dont le guide suprême Mohamed Badie et plusieurs membres du bureau de guidance, après des accusations de collaboration avec des organisations étrangères dans le but de commettre des actes terroristes en Égypte et d’attenter à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité du territoire national.
Les attentats terroristes qui ont suivi la chute du régime des Frères musulmans ont entraîné la mort de centaines de soldats, de policiers et de civils, musulmans et coptes. Pendant ce temps, des dirigeants de la confrérie, ayant fui à l’étranger, ont mené une campagne d’incitation à la violence pour renverser le régime, tandis que des centaines de dirigeants de la confrérie sont jugés pour des accusations liées au terrorisme.
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L’appel lancé par Helmi El-Gazar, un haut responsable de la confrérie et adjoint de Salah Abdelhaq, qui assure l’intérim de guide suprême, aux autorités égyptiennes pour la libération des prisonniers politiques en échange de l’abandon total de la vie politique a suscité une vive controverse sur la scène politique égyptienne.
Maad Abdullah, un présentateur de la chaîne « Al Sharq », proche de la confrérie et émettant depuis la Turquie, a confirmé qu’El-Gazar, résidant à Londres, lui avait demandé de transmettre ce message au gouvernement égyptien via sa chaîne.
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Des dirigeants politiques ont interprété cet appel comme un signe de reddition de la part de la confrérie, classée organisation terroriste. Le député Mostafa Bakry a déclaré : « Le lancement de cette initiative prouve que la confrérie a atteint un stade de désespoir et que son projet de retour au pouvoir est terminé, ayant perdu le soutien populaire et réalisant que leur projet de révolution contre le régime en Égypte a échoué, tandis que la confiance des masses en leurs propositions est quasiment inexistante ».
Ces dernières années, la confrérie a lancé de nombreuses initiatives pour tenter de se réconcilier avec le régime égyptien, mais le président Al-Sissi les a largement ignorées, insistant sur la poursuite des mesures sécuritaires contre les membres du groupe interdit, car ils représentent une menace pour la sécurité nationale égyptienne.
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De son côté, le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a lancé un programme de dialogue national visant à instaurer une réconciliation nationale, excluant la confrérie. De nombreuses forces d’opposition, y compris des groupes de gauche, du centre et des libéraux, se sont engagées dans ces efforts.