Grand Maghreb

Le gouvernement libyen explique les raisons de sa libération de Saadi Kadhafi


Lundi, le Gouvernement libyen a dévoilé la libération de Saadi Kadhafi, fils du colonel Mouammar Kadhafi, en précisant que la décision était prise en application des dispositions judiciaires en vigueur.

Dans un communiqué, le Gouvernement libyen a indiqué qu’après deux ans de libération de Saadi Kadhafi, il avait été remis à sa famille conformément à la procédure légale, et qu’il s’était engagé à œuvrer en faveur de la libération de tous les prisonniers en situation régulière, sans exception.

Réconciliation nationale

Dans sa déclaration, le Gouvernement a souligné que de tels efforts devaient être déployés sur la voie d’une réconciliation nationale globale, fondée sur l’application et le respect de la loi.

Pour sa part, le chef du gouvernement libyen, Abdel Hamid Dbeibah, a tweeté sur son compte Twitter, lundi : « La Libye ne peut progresser sans la réconciliation, sans l’administration de l’État sans justice, sans l’application de la loi, sans le respect du principe de la séparation des pouvoirs, sans procédure et sans jugement ».

Dbeibah explique que « sur cette base, Saadi Kadhafi a été libéré en exécution de sa libération par le parquet » .

Des sources de presse ont révélé que l’avion transportant Saadi Kadhafi avait atterri à l’heure de ce matin à l’aéroport d’Istanbul (Turquie), avec Naji Hariri, également libéré pour raisons de santé.

Selon les mêmes sources, le Sous-Secrétaire d’État à la justice supervise la remise de l’aide à sa famille et l’achèvement des procédures judiciaires.

Saadi était détenu à la prison d’al-Hadba, dirigée par Khaled al-Sharif, membre du Groupe combattant libyen, à Tripoli depuis sa remise au Niger en mars 2014.

En avril 2018, Saadi Kadhafi a été acquitté et toutes les charges retenues contre lui par le ministère public libyen, qu’il s’agisse de meurtre, d’attentat à la pudeur, d’enlèvement, d’esclavage ou même de délit de menace ou de culpabilité.

Toutefois, l’avocat de la famille de Kadhafi, Khaled al-Zaidi, a déclaré que Hashim Ali Bashar et Haytham Ahmad Abdullah al-Qabalei, qui administraient la prison d’Ain Zara où se trouvait Saadi, continuent de le détenir arbitrairement pour des raisons inconnues.

Les dirigeants du système

Le mois dernier, la Ministre de la justice du Gouvernement d’unité nationale, Halima Abdul Rahman, a déclaré que le Ministère n’arrêtait pas de contacter les autorités compétentes pour mettre en œuvre la décision d’acquittement de Saadi Kadhafi.

Plus tôt dans la journée du samedi, une délégation de la tribu Qadhadhfa et de El Majaberah s’est rendue à Misrata pour examiner la restitution des corps des dirigeants de l’ancien régime et la libération de certains des prisonniers.

La source a expliqué dans un communiqué, en refusant de mentionner son nom en raison du caractère sensible de la question, que la délégation rencontrerait les dirigeants sociaux, politiques et militaires de la ville.

La délégation discutera également de la réception des corps d’Abou Bakr Younès Jaber, ancien Ministre de la défense libyen, du colonel Mouammar Kadhafi et de son fils Moatassem Kadhafi, ainsi que de la libération de certains des prisonniers qui ont été condamnés à être libérés ou qui n’ont pas été traduits en justice.

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