Leaders Libyens conviennent de former un gouvernement unifié… Les Frères Musulmans ont-ils abandonné Dbeibah ?
Les présidents des conseils législatifs, de l’État et présidentiel ont convenu de former un gouvernement unifié et d’une commission technique pour examiner les amendements aux lois électorales.
Cet accord a été conclu lors d’une réunion au Caire, sous l’égide de la Ligue arabe, entre les présidents des conseils : le président Mohamed al-Menfi, le parlementaire Aguila Saleh, et le Conseil supérieur de l’État, dominé par les Frères musulmans dirigés par Muhammad al-Tekali.
La Ligue arabe a déclaré dans un communiqué relayé par l’agence Anadolu : « En réponse à l’invitation de son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, al-Menfi, Saleh, et Tekali se sont réunis ‘pour rapprocher les points de vue et résoudre les points de désaccord concernant la manière d’organiser les élections présidentielles et parlementaires’. »
« Sur la base de l’accord politique et de ses annexes, il a été convenu de former une commission technique dans un délai déterminé pour examiner les ajustements nécessaires afin d’élargir la base de consensus et d’accepter le travail accompli par le comité (6+6) et de résoudre les questions litigieuses conformément à la législation en vigueur. »
« Les participants ont également convenu de ‘la nécessité de former un gouvernement unifié chargé de superviser le processus électoral, de fournir les services nécessaires aux citoyens et d’unifier les postes souverains’. »
« Ils ont également convenu d’inviter la mission de l’ONU pour soutenir la Libye et la communauté internationale à soutenir ce consensus pour en assurer le succès », et « de tenir une deuxième session (de la réunion) de manière urgente pour finaliser cet accord et le mettre en œuvre ».
Les cercles libyens ne s’attendaient pas à ce que la réunion convoquée par la Ligue arabe à son siège au Caire atteigne une percée politique dans la crise libyenne, compte tenu de son rôle marginal ces dernières années, et de la prédominance des rôles des forces régionales, des organisations internationales et d’autres acteurs sur la scène, selon Arab London.
Des sources libyennes au Caire ont révélé que la Ligue arabe ne serait pas en mesure de jouer un rôle actif dans la crise actuelle, mais la participation du président du Conseil d’État et l’absence de Dbeibah indiquent une tentative d’attirer le premier vers le camp oriental, auquel appartiennent Aguila et Al-Menfi, et d’éloigner Tekali de Dbeibah, l’un de ses alliés les plus importants dans l’équation politique.
En revanche, des sources de Fouilles ont suggéré que Tekali, membre des Frères Musulmans, aurait assisté à la réunion sur instruction de Dbeibah pour entraver les accords, et que les choses deviendront claires dans les étapes suivantes, loin des déclarations optimistes apparues dans le communiqué de la Ligue.
En juin 2023, le comité 6+6, formé par les conseils législatifs et d’État, a publié des lois électorales devant régir les prochaines élections, mais certaines dispositions ont rencontré une opposition de la part de certaines parties.
Tekali, le leader des Frères musulmans, avait précédemment rejeté les lois électorales publiées par le parlement « après modification » en dehors de l’accord, appelant à revenir au projet de loi convenu entre les membres du comité 6+6.
Les Libyens espèrent que les élections mettront fin aux conflits et aux divisions qui existent depuis le début de 2022, avec deux gouvernements, l’un dirigé par Osama al-Hadad et soutenu par le Parlement (Est), et l’autre reconnu par les Nations unies et basé dans la capitale Tripoli (Ouest), la Gouvernement d’Unité Nationale dirigé par Dbeibah.