« Le Piège de l’Étau » documente des violations transfrontalières de l’Algérie
Le Centre du Caire pour les Études des Droits de l’Homme a dévoilé, dans son dernier rapport, les politiques répressives des autorités algériennes depuis le début du Hirak populaire en 2019, couvrant la période de 2020 à 2024.
Un rapport récent publié par le Centre du Caire pour les Études des Droits de l’Homme affirme que les autorités algériennes mènent une série de violations systématiques contre les opposants et militants, aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
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Intitulé « Le Piège de l’Étau », ce rapport de 46 pages documente les politiques de répression transfrontalières des autorités algériennes depuis 2019. Il décrit des actions visant à restreindre les libertés fondamentales et à réprimer les voix critiques envers le régime, révélant ainsi une détérioration alarmante de la situation politique et des droits humains en Algérie.
S’appuyant sur des interviews de militants algériens résidant à l’étranger, des analyses de décisions judiciaires et des rapports d’organisations de défense des droits humains, le rapport met en lumière le fait que l’Algérie ne se contente pas de poursuivre ses opposants sur son territoire, mais élargit sa répression à d’autres pays via des mécanismes complexes, suscitant des inquiétudes croissantes au niveau international concernant la liberté d’expression.
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Le rapport souligne que les autorités utilisent des articles de loi tels que « la déstabilisation de l’État » et « l’appartenance à des groupes terroristes » pour justifier des arrestations et des procès « injustes ». Parallèlement, des campagnes orchestrées de diffamation des opposants accentuent les menaces pesant sur la liberté d’expression, à l’échelle locale et internationale.
En l’absence de réformes significatives, les autorités ont intensifié la répression à l’encontre des militants et journalistes à l’intérieur du pays, tout en exerçant des pressions diplomatiques pour demander l’arrestation ou l’extradition de militants à l’étranger. Elles ont notamment recours à des demandes d’extradition trompeuses et imposent des restrictions à leur liberté de mouvement.
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Selon le rapport, la stratégie répressive du régime algérien repose sur l’utilisation de théories conspirationnistes, qui dépeignent l’opposition comme une partie intégrante d’un complot étranger visant à déstabiliser le pays. Les défenseurs des droits humains et les militants sont souvent qualifiés d' »agents » de pays ennemis, tandis que le gouvernement installe un climat de peur pour justifier ses mesures répressives.
Le président Abdelmadjid Tebboune a, à plusieurs reprises, affirmé que les manifestations et les actions d’opposition étaient organisées par des forces étrangères. Les médias pro-gouvernementaux appuient ce discours en présentant les manifestants et militants comme des agents de gouvernements étrangers, ce qui les expose à des accusations et des poursuites aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.
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Malgré la gravité des violations rapportées, la réponse internationale est restée faible. Certaines déclarations de condamnation ont été émises, mais elles n’ont pas été suivies de pressions concrètes ou de sanctions.
Le Centre du Caire appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour protéger les droits humains en Algérie et demander des comptes aux autorités. Il recommande notamment la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, une protection légale pour les opposants à l’étranger, et l’envoi de missions indépendantes pour documenter les violations.
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Enfin, le rapport avertit que le manque d’action contre la répression algérienne pourrait encourager d’autres régimes autoritaires à étendre leurs pratiques répressives, affaiblissant ainsi les libertés démocratiques à travers le monde.