Le gouvernement dissous de Hamdok s’adresse aux Nations Unies concernant la participation d’al-Burhan
Le gouvernement de transition dissous au Soudan a envoyé un mémorandum au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, pour protester contre la participation du Commandant en Chef de l’Armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, aux activités de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Selon le mémorandum signé par Abdullah Hamdok et plusieurs anciens ministres, daté du 23 Septembre 2023, le gouvernement dissous a déclaré qu’en date du 25 Octobre 2021, la composante militaire, dirigée par le Lieutenant-général Abdel Fattah Al-Burhan Abdurrahman, avait organisé un coup d’État militaire contre le gouvernement civil de transition, entraînant un effondrement constitutionnel complet.
Cela a conduit à l’existence d’un gouvernement de facto, qui s’est également effondré avec le déclenchement de la guerre du 15 avril, conséquence directe du coup d’État contre le gouvernement civil.
Le mémorandum a également souligné que des institutions régionales et internationales, notamment l’Union africaine, le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Union européenne, ont exprimé leur rejet du coup d’État militaire.
Ce coup d’État a sapé le gouvernement de transition et interrompu le processus de transition démocratique au Soudan en prenant des mesures condamnant le coup d’État et demandant le retour du pouvoir aux civils.
Les signataires ont déclaré que l’invitation d’al-Burhan à participer à l’Assemblée générale des Nations Unies contredit les positions internationales déclarées contre les coups d’État militaires. Selon le mémorandum, cela envoie également des signaux dangereux et encourageants pour les récents coups d’État militaires en Afrique.
Le mémorandum a souligné que la révolution de Décembre 2018 a fermement établi la position du peuple soudanais contre les coups d’État militaires et les régimes autoritaires en approuvant une légitimité civile totale dans la gouvernance et en rejetant le coup d’État du 25 Octobre. Il a également défini le rôle de l’armée dans la politique en limitant sa fonction à la protection de la constitution et à la défense du pays contre les menaces extérieures.
Inviter le chef du coup d’État, qui est partie prenante au conflit en cours, contredit complètement la volonté claire du peuple en faveur de la démocratie, de la paix et de la liberté.
