Le 30 juin… Quels sont les pays ayant classé les Frères musulmans comme organisation terroriste ?
Le souvenir de la révolution du 30 juin ravive la discussion sur les importantes pertes subies par l’organisation internationale des Frères musulmans dans de nombreux pays du monde, qui se sont empressés de la classer comme « organisation terroriste », à l’instar de la Fédération de Russie, parmi les premiers pays à avoir inscrit le groupe des Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes.
-
Après 11 ans de chute.. Comment les Frères musulmans sont-ils devenus une entité fragmentée luttant pour le leadership ?
-
Les Frères musulmans de Tunisie : La cour confirme la condamnation d’un an de prison pour Ghannouchi pour « tyrans »
Selon une décision du Service fédéral de sécurité russe, le groupe terroriste soutenait financièrement les éléments commettant des actes de violence contre les forces russes, comme l’a rapporté le journal « Al Watan » dans un rapport journalistique. La décision a souligné que « ce groupe se base sur la violence comme méthode claire de son comportement dans la société ». Le Kazakhstan a également inscrit le groupe sur sa liste des organisations terroristes et, en vertu de cette décision, a interdit aux dirigeants des Frères musulmans de se trouver sur le territoire kazakh.
Par une majorité écrasante, le Parlement canadien a approuvé l’inscription des Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes en avril 2014, en réponse à une pétition de la communauté égyptienne au Canada demandant l’interdiction des activités du groupe. À l’époque, le membre du Parti libéral canadien, Sherif Sabawy, a déclaré que le Parlement canadien avait voté massivement pour inscrire les Frères musulmans sur la liste du terrorisme, rejoignant ainsi des organisations telles qu’Al-Qaïda, les talibans et Daech.
En 2021, l’Autriche a été le premier pays européen à interdire l’organisation des Frères musulmans et à placer ses dirigeants sur la « liste noire », leur interdisant toute activité politique, dans le cadre d’un ensemble de mesures de lutte contre le terrorisme. Le Conseil national autrichien a adopté une loi contre le terrorisme et l’extrémisme visant à interdire les activités des organisations terroristes et à poursuivre leurs financiers, en renforçant les sanctions et en facilitant la surveillance du discours de haine et de l’extrémisme religieux, ainsi que l’exploitation des réseaux Internet à de telles fins.
L’année dernière, le Paraguay a rejoint la liste des pays classant les Frères musulmans comme « organisation terroriste », menaçant la sécurité et la stabilité internationales, constituant une violation sérieuse et manifeste des principes des Nations Unies. Le Parlement paraguayen a affirmé dans un communiqué publié sur son site officiel que « les Frères musulmans apportent un soutien à ceux qui utilisent la violence, menaçant la stabilité et la sécurité à l’est et à l’ouest », ce que le Paraguay rejette catégoriquement pour toutes formes et actions violentes.
En 2016, plusieurs membres du Parti républicain au Congrès américain ont mené une campagne pour inscrire les Frères musulmans sur la liste des organisations terroristes, obtenant une majorité de voix, avec 17 voix contre 10 membres. En novembre 2016, le Conseil de coopération du Golfe a annoncé une liste unifiée des organisations terroristes approuvée par les chefs d’État membres du Conseil, comprenant 9 mouvements, dont « les Frères musulmans, le Hezbollah, Al-Qaïda, Daech, le Mouvement islamique du Turkestan oriental, le Mouvement islamique ouzbek, et le Mouvement des talibans pakistanais ».
-
Les Frères musulmans et leur refus de régulariser leur statut malgré leur ascension au pouvoir : Pourquoi ?
-
‘Les Frères musulmans dans les dossiers de la police politique’ : Un livre révèle des surprises sur les crimes du groupe et son organisation secrète
L’année dernière, l’organisation internationale des Frères musulmans a subi une autre claque de la part de la République des Comores, qui a considéré le groupe comme une « entité terroriste », selon un communiqué officiel du ministère de l’Intérieur publié le 9 février.