Moyen-Orient

Les Frères musulmans et leur refus de régulariser leur statut malgré leur ascension au pouvoir : Pourquoi ?


Lorsque les Frères musulmans ont accédé à la présidence en Égypte, ils ont placé leurs membres et les fils du mouvement dans le système judiciaire pour en faire un outil crucial pour asseoir leur pouvoir. Ils réprimaient quiconque écrivait à leur sujet, menaçant et prenant des mesures juridiques contre ceux qui osaient les critiquer, tout en tentant de consolider leur pouvoir.

Le journaliste égyptien Khaled Hanafi a affirmé dans un article publié dans le journal « Al-Watan » que malgré leur accession à la présidence, les Frères musulmans n’ont jamais cherché à régulariser leur organisation ni à lui donner une légitimité juridique. Ils savent que leur situation depuis leur dissolution dans les années 1950 est optimale, leur permettant de faire ce qu’ils veulent sans être tenus pour responsables.

Cette situation leur permet de communiquer avec des pays étrangers et européens et de recevoir de l’argent de personnes et de pays sans être accusés d’espionnage ou de trahison. En outre, ce statut leur permet de poursuivre en justice quiconque s’approche d’eux ou tente de les révéler.

Selon l’article de Hanafi, les Frères musulmans savent bien qu’ils ont été dissous deux fois ; la première en novembre 1948 sous le gouvernement de Nukrashi Pacha. En réponse, ils l’ont assassiné. Deux ans plus tard, ils ont contesté la décision de dissolution et ont réussi à obtenir l’annulation de cette décision, récupérant ainsi leur légitimité.

La deuxième dissolution a eu lieu en 1954 après la tentative d’assassinat de Gamal Abdel Nasser à Manshiya. À cette époque, le Conseil de commandement de la révolution a décidé de dissoudre les Frères musulmans, considérant qu’il s’agissait d’un parti politique, et a appliqué le décret de dissolution des partis politiques. La décision a été prise en janvier de la même année, et en décembre, le Conseil de commandement de la révolution a pris une autre décision pour liquider les entreprises détenues par les Frères musulmans et interdire leur rétablissement sous quelque forme que ce soit.

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