Politique

L’arrestation du Noureddine Bhiri vice-président du mouvement Ennahdha


Le mouvement Ennahdha en Tunisie a annoncé vendredi que les forces de sécurité tunisiennes en civil ont arrêté Noureddine Bhiri, vice-président du mouvement, ce qui a été confirmé par l’ancien dirigeant du mouvement, Samir Dilou.

Le Mouvement a parlé de ce qu’il a qualifié d’enlèvement et l’emmener vers une destination inconnue; ce sont les mêmes termes que ceux utilisés par Ennahdha lorsqu’un membre des forces de sécurité a été arrêté.

Ennahdha rapporte que l’épouse de Bhiri, l’avocate Saïda al-Akrami, a été « torturée » par ceux qui ont procédé à l’arrestation de son mari.

Bhiri est le premier haut responsable d’Ennahdha à être détenu par la sécurité depuis la dissolution du Président Kaïs Saïed au Parlement et à avoir pris les rênes du pouvoir après avoir pris des mesures exceptionnelles le 25 Juillet.

Les observateurs considèrent Bhiri comme la boîte noire d’Ennahdha en raison de sa proximité avec son président Rached Ghannouchi comme il est accusé par ses opposants d’avoir été impliqué dans le contrôle de la justice au cours de son mandat au ministère de la Justice en 2012.

Le juge a qualifié à un moment donné de « juge de Bhiri », la juge Kalthoum Kanu Noureddine Bhiri ayant accusée Bhiri d’avoir abusé le Ministère de la justice, notant qu’il avait directement participé à la procédure judiciaire et nommé un certain nombre de juges qui avaient des liens avec le mouvement Ennahdha.

Le président Kaïs Saïed, après avoir pris des mesures exceptionnelles le 25 Juillet dernier, a demandé que la justice soit purgée des juges corrompus, dans un contexte où il a évoqué la possibilité de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature.

Des sources indiquent que Bhiri est l’architecte d’alliances d’Ennahdha, à la fois avec Nidaa Tounes après les élections de 2014 et avec Au cœur de la Tunisie après les élections de 2019.

La suspension de Bhiri intervient peu après la condamnation à quatre ans de prison de l’ancien président Moncef Marzouki pour atteinte à la sécurité extérieure de l’État, tandis que le Président Saïed a nié tout rôle dans cette condamnation.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page