L’Algérie tente de masquer son échec dans la lutte contre le paludisme en rejetant la responsabilité sur ses voisins
Des témoignages provenant du sud de l'Algérie confirment le décès de dizaines de personnes atteintes de paludisme, en raison de l'absence de vaccins et d’équipements médicaux.
Un avertissement de voyage lancé par l’armée algérienne, qui a déployé des unités médicales militaires et intensifié ses efforts pour contenir la propagation d’épidémies dans le sud du pays, révèle que les autorités tentent de justifier leur incapacité à freiner la propagation du paludisme et de la diphtérie, attribuant ce retard à leurs voisins, sans toutefois les nommer.
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Or, il n’existe aucune justification pour un avertissement contre les déplacements vers les pays voisins, d’autant que le problème de santé se situe dans le sud algérien et nécessite un traitement en profondeur plutôt que des justifications visant à faire taire les voix dénonçant la lenteur des autorités, qui n’ont réagi qu’une fois l’épidémie devenue incontrôlable, provoquant des décès dans plusieurs régions. Les autorités déclarent avoir entrepris de combler des dizaines de points d’eau considérés comme l’une des causes possibles de l’épidémie dans cette région riche en pétrole et en gaz, mais négligée.
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Les autorités algériennes peinent à faire face à la propagation du paludisme et de la diphtérie dans plusieurs wilayas du sud, et à apaiser la controverse entourant la résurgence des épidémies, en dépit des critiques dénonçant l’absence de surveillance sanitaire et le manque de services de base dans de nombreuses zones. Le ministère de la Défense algérien appelle à éviter de se rendre dans des pays voisins, sans les nommer, cherchant ainsi à rejeter la responsabilité sur leurs gouvernements. Pourtant, l’Algérie avait enregistré plus de deux mille cas de paludisme en 2020.
Selon le journal algérien El Khabar, le « Ministère de la Défense nationale a mobilisé des équipes médicales spécialisées et des moyens des services de la direction centrale de la santé militaire pour contenir la propagation de certaines maladies et épidémies, telles que la diphtérie et le paludisme, dans les wilayas de Bordj Badji Mokhtar et d’In Guezzam ».
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Les médias algériens ont rapporté que les autorités ont lancé des campagnes de sensibilisation avertissant les habitants des wilayas du sud des « risques de déplacement vers les pays voisins », affirmant que ces derniers « sont confrontés à la propagation de ces épidémies ».
Cet avertissement laisse entendre que le gouvernement algérien cherche à convaincre les résidents des zones touchées par le paludisme et la diphtérie que la contamination proviendrait de pays voisins, évitant ainsi les accusations de négligence dans la prise en charge des soins de santé pour les habitants du sud. Cependant, des rapports basés sur des témoignages indiquent que cette région paie le prix de longues années de marginalisation.
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Le 27 septembre dernier, le ministère algérien de la Santé a annoncé avoir « enregistré des cas de paludisme et de diphtérie dans le sud du pays », précisant que « tous les cas recensés concernaient des migrants ayant pénétré illégalement sur le territoire depuis des pays voisins ». En 2020, l’Algérie avait recensé environ 2726 cas de paludisme, dont trois décès.
Des vidéos publiées récemment sur les réseaux sociaux montrent des habitants du sud algérien appelant les autorités à intervenir face à la propagation du paludisme. Des témoins affirment que l’épidémie a causé des dizaines de décès, enterrés dans des fosses communes, faute d’équipements médicaux et en raison du retard dans l’administration des vaccins.
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Des associations ont appelé à « envoyer des équipes médicales spécialisées dans le traitement du paludisme et de la diphtérie et à fournir des aides alimentaires d’urgence », soulignant que « la malnutrition de certaines familles nomades compromet leur immunité et leur capacité à résister aux maladies ».
Des observateurs estiment que la résurgence des épidémies en Algérie soulève des questions quant aux déclarations du président Abdelmadjid Tebboune, qui se vante de disposer du meilleur système de santé en Afrique, alors que la réalité révèle un échec dans la lutte contre le paludisme, une maladie que certains pays africains en développement ont réussi à maîtriser.
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Des activistes ont également souligné que le manque de transparence des autorités algériennes concernant la propagation du paludisme et de la diphtérie a semé la panique parmi les habitants du sud, certains accusant le gouvernement de les abandonner face à l’épidémie.