L’Algérie entrave le recensement des habitants de Tindouf par crainte de dévoiler la corruption du Polisario
Les autorités algériennes redoutent un recensement précis des camps de Tindouf qui révélerait les besoins réels des Sahraouis et mettrait fin aux chiffres contradictoires.
L’Algérie refuse d’effectuer un recensement des habitants des camps de Tindouf situés sur son territoire et administrés par le Front Polisario séparatiste, ignorant les appels de l’ONU et de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme à une transparence en la matière. Cette réticence alimente les soupçons de manipulation des chiffres afin de pousser les organismes onusiens et les donateurs à fournir davantage d’aides financières, qui sont détournées par le Polisario avec la complicité de l’Algérie pour asservir et humilier les populations opposées à ses idées séparatistes.
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Le refus de l’Algérie de permettre au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés de recenser les habitants des camps illustre sa crainte que la gestion du dossier des réfugiés sahraouis – pour la plupart originaires des provinces méridionales marocaines – ne soit exposée. Les rapports internationaux soulignent pourtant la détérioration des conditions de vie dans les camps et la montée des tensions sociales, malgré les importantes sommes d’argent et les aides envoyées par diverses organisations humanitaires au fil des ans, qui auraient pu améliorer considérablement les conditions de vie des Sahraouis.
Ces derniers temps, les appels à examiner la situation dans les camps de Tindouf se sont intensifiés, accompagnés de mises en garde sur la gravité des conditions de vie et les violations des droits humains subies par les habitants, notamment ceux qui s’opposent aux idées séparatistes. Cette situation a poussé de nombreuses familles à fuir les camps.
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Le Maroc réclame depuis longtemps une enquête internationale sur la situation des habitants des camps de Tindouf en Algérie. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie et le Polisario – les deux parties au conflit artificiel autour du Sahara marocain – bloquent les initiatives visant à recenser précisément les habitants des camps.
Selon les observateurs, l’Algérie cherche à empêcher tout recensement qui révélerait les besoins réels des habitants des camps et leurs origines, notamment si tous ne sont pas issus des provinces marocaines. Des rapports précédents ont en effet mentionné l’introduction de milliers de réfugiés originaires d’Afrique subsaharienne et d’autres régions désertiques pour gonfler artificiellement les chiffres.
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De nombreuses organisations humanitaires ont demandé à plusieurs reprises un recensement transparent des habitants des camps de Tindouf et une enquête internationale sur le détournement de centaines de millions de dollars reçus par le Polisario de la part d’organismes humanitaires occidentaux et de l’ONU, censés améliorer les conditions de vie, alors que les Sahraouis détenus vivent dans la misère, sans infrastructures de base.
Le site marocain Hespress rapporte les propos d’Issam Oujil, expert en affaires sahariennes, qui souligne que « l’écart flagrant entre les chiffres annoncés suscite des interrogations majeures. Alors que les estimations réalistes situent le nombre d’habitants entre 20 000 et 30 000, le Polisario et l’Algérie insistent sur des chiffres gonflés atteignant 100 000 ».
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Il ajoute que le refus de l’Algérie de procéder au recensement s’inscrit dans sa posture rigide face à la proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain. Cette position est de plus en plus isolée face au nombre croissant de pays soutenant cette proposition comme étant la plus crédible et applicable.
Hicham Ibrahim, doctorant spécialisé dans la question du Sahara marocain, souligne également cette contradiction : « L’Algérie prétend ne pas être une partie au conflit, mais elle contrôle pourtant le sort des habitants des camps de Tindouf et s’oppose à toute tentative de documentation de leurs véritables effectifs, car elle est la principale bénéficiaire des détournements d’aides destinées à ces populations. »
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