« L’âge biologique » : une nouvelle fenêtre pour le dépistage précoce du cancer du côlon

Une étude récente a révélé que l’âge biologique, qui peut parfois dépasser l’âge chronologique réel d’une personne en raison d’un vieillissement accéléré, pourrait contribuer à un dépistage précoce du risque de cancer du côlon et du rectum, l’un des cancers les plus répandus dans le monde.

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L’étude, publiée dans la revue Cancer Prevention Research, a montré que le vieillissement accéléré est lié à une augmentation du risque de développer des polypes colorectaux, de petites excroissances qui apparaissent sur la paroi du côlon et constituent un indicateur clair du cancer du côlon et du rectum.

La chercheuse, Dr Shreya Kumar, spécialiste en oncologie colorectale au centre Sylvester, a expliqué que l’âge biologique reflète l’impact des facteurs génétiques, du mode de vie et de l’environnement sur le corps humain.

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Elle a déclaré : « Si une personne a 50 ans d’âge chronologique mais 55 ans d’âge biologique, cela représente 5 années supplémentaires de vieillissement accéléré, qui peuvent se manifester par des altérations des fonctions corporelles. »

La mesure de l’âge biologique repose sur des analyses précises de l’ADN, permettant de détecter les dommages causés par des facteurs tels que l’obésité, le tabagisme, la consommation d’alcool, le stress et le manque d’activité physique.

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Pour examiner la relation entre l’âge biologique et le cancer du côlon et du rectum, l’équipe de recherche, incluant Chloe Brown et Maria Yu, a analysé les données de personnes de moins de 50 ans ayant subi une coloscopie.

L’étude a révélé qu’une année supplémentaire de vieillissement accéléré augmentait de 16 % le risque de développer des polypes colorectaux.

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Fait intéressant, l’étude n’a pas établi de lien entre d’autres facteurs tels que l’indice de masse corporelle ou le tabagisme et une augmentation du risque, mais elle a confirmé que les hommes sont plus susceptibles de développer des polypes colorectaux avant leur transformation en cancer.

Dr Kumar a souligné que la mise en place de dépistages précoces ciblant les personnes présentant un vieillissement accéléré pourrait aider à prévenir l’évolution du cancer du côlon et du rectum. Elle a ajouté : « Si nous pouvons identifier les groupes à risque et les soumettre à un dépistage précoce, comme la coloscopie, nous pourrons éviter de nombreux cas de cancer. »

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L’étude a également mis en avant la nécessité de mener des recherches supplémentaires à plus grande échelle afin de développer un modèle pratique pour améliorer les stratégies de dépistage précoce de cette maladie.