La tutelle complète… Les Talibans ramènent les femmes à une ère d’isolement au nom de la vertu
Le mouvement taliban continue de resserrer son emprise sur la vie des femmes en Afghanistan, imposant de nouvelles restrictions qui les empêchent de travailler, de voyager ou même de recevoir des soins médicaux sans être accompagnées d’un mahram, c’est-à-dire un homme parent par le sang ou par mariage.
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Ces mesures, documentées dans un rapport du journal Al-Arab basé à Londres, ont suscité une vague de critiques internationales, l’ONU les qualifiant de «recul historique des droits des femmes afghanes».
Selon les informations relayées par le journal et tirées de rapports onusiens, les autorités ont arrêté trois travailleuses du secteur de la santé le mois dernier alors qu’elles se rendaient à leur travail sans mahram. Elles ont été libérées après que leurs familles se sont engagées à ce que cela ne se reproduise plus.
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Depuis décembre dernier, le ministère de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice interdit aux femmes non accompagnées d’accéder aux centres de santé de la province de Paktia, et effectue des inspections sur le terrain pour vérifier le respect de cette directive.
La campagne s’est élargie pour inclure les écoles, les bureaux et les marchés publics, où le ministère impose ce qu’il appelle des «règles du voile intégral» et supervise des inspections visant à s’assurer du «respect moral».
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À Kandahar, la police religieuse a effectué des descentes dans les stations de transport afin de s’assurer qu’aucune femme ne voyage sur de longues distances sans mahram. Les conducteurs ont été avertis de ne laisser monter aucune femme seule. Certaines femmes ont même été interpellées récemment pour avoir acheté des moyens de contraception, bien que le mouvement ne les ait pas officiellement interdits.
Cette escalade montre que les Talibans ne se contentent plus de restreindre l’éducation et le travail : ils cherchent désormais à instaurer une «tutelle complète» sur les femmes, rendant toute présence féminine dans l’espace public conditionnée à l’autorisation et au contrôle d’un homme. Des observateurs estiment que cette politique incarne une idéologie considérant la femme comme un «élément à contrôler» plutôt qu’une partenaire dans la société.
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