La Tunisie libère Hamadi Jebali en attendant son procès
La justice tunisienne a ordonné la libération de l’ancien Premier ministre Hamadi Jebali, lundi, quatre jours après son arrestation, selon un de ses avocats.
L’avocat Samir Dilou a indiqué qu’un juge avait ordonné la libération de Jebali, mais l’avait laissé à la barre parce qu’il était soupçonné d’avoir participé au blanchiment d’argent.
Jebali doit comparaître le 20 Juillet devant un juge d’instruction de la région Pôle Judiciaire pour lutter contre le terrorisme dans la capitale tunisienne, selon Dilou.
Selon son avocat, l’ancien Premier Ministre tunisien a entamé une grève de la faim après son arrestation avant d’être transporté à l’hôpital le Samedi.
Jebali a été arrêté le jeudi dans la ville de Sousse, à 150 kilomètres au sud de Tunis, au motif qu’il était soupçonné d’être impliqué dans une affaire de blanchiment de fonds liés à des transferts de fonds d’une association caritative tunisienne à l’étranger, comme l’a annoncé le Ministère de l’intérieur.
Avant son arrestation, l’ancien Secrétaire général d’Ennahdha, dont il avait démissionné en 2014, faisait l’objet d’une enquête depuis près d’un mois à la suite des activités d’une usine appartenant à sa femme à Sousse, qui avait été détruite par la police en Mai et au cours de laquelle elle avait déclaré avoir saisi une substance « inscrite au tableau des substances dangereuses ».
Jebali est affilié au mouvement Ennahdha, le plus grand bloc parlementaire à l’Assemblée des représentants du peuple dissoute, et a dirigé le gouvernement entre Décembre 2011 et Février 2013.