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La trahison des Kizans envers le peuple soudanais : une vérité impossible à cacher


Alors que la guerre absurde se poursuit au Soudan, les campagnes de désinformation et de mensonges s’intensifient, menées par les porte-voix du régime militaire et les instruments des Frères musulmans (localement appelés Kizans). Leur objectif : salir l’image des Forces de soutien rapide (FSR) et disculper l’armée de ses responsabilités historiques et actuelles vis-à-vis des souffrances du peuple soudanais.

Falsification de la réalité via l’intelligence artificielle

Ces derniers jours, les médias affiliés à l’armée ont multiplié les mensonges. Certains ont affirmé que les FSR avaient attaqué la ville de Port-Soudan à l’aide de drones suicides, prétendant que « toutes les attaques ont été repoussées ». Or, les faits sur le terrain – confirmés par des photos et des vidéos – démontrent l’inverse : des frappes ont visé des installations sensibles, notamment l’aéroport de Port-Soudan, la base militaire Othman Digna, ainsi que plusieurs sites stratégiques. Malgré l’évidence, les médias militaires persistent à tout nier, allant jusqu’à diffuser de fausses vidéos générées par intelligence artificielle, dignes de jeux vidéo, pour masquer la douloureuse réalité.

Une armée qui ne représente plus la nation

Il n’est plus un secret que l’armée soudanaise actuelle ne défend pas les intérêts de la nation, mais agit comme un instrument docile aux mains des Frères musulmans, prêts à tout pour revenir au pouvoir. Les hauts gradés, à commencer par le général Yasser al-Atta, mènent une guerre contre leur propre peuple, tandis que leurs enfants vivent en sécurité à l’étranger. C’est encore et toujours le citoyen soudanais qui paie le prix, de son sang et de son avenir.

Il est ironique d’entendre ces dirigeants, prétendument en guerre contre les FSR pour « l’honneur de la patrie », alors qu’ils n’ont semé que ruines. Comment parler de dignité dans un pays ravagé par la guerre, où des innocents sont tués, où les richesses sont pillées, pendant que les chefs fuient à la moindre confrontation réelle ?

Des divisions internes au sein de l’armée

Même au sein de l’armée, des conflits internes sont apparents. Certains officiers, comme le général Shams al-Din Kabashi, adoptent des positions fluctuantes selon leurs intérêts. Quant à al-Burhan, il est perçu comme une façade faible, même par ses alliés islamistes. Le véritable centre de pouvoir dans l’armée aujourd’hui est entre les mains de la faction islamiste, qui contrôle des secteurs clés – notamment l’armée de l’air – utilisée comme principal levier pour prolonger la guerre et démolir ce qu’il reste de l’État.

Révolution de Décembre et moqueries contre les bracelets

Triste ironie : ceux qui dirigent aujourd’hui le pays sont les mêmes qui ont raillé la symbolique des bracelets en plastique (« الأساتك »), que les jeunes révolutionnaires arboraient comme signe de paix et de rejet de la violence. Al-Burhan, qui se moque désormais de ce symbole, oublie qu’il doit son ascension au pouvoir à cette révolution, et non à l’arme qu’il glorifie. L’histoire retiendra qu’il a fui le palais présidentiel lors des combats intenses, incapable d’assumer ses responsabilités, ni face à ses adversaires, ni face à son peuple.

Des armes tournées contre le peuple

Alors que l’armée dirige ses armes contre les civils, les FSR demeurent, en réalité, le seul acteur ayant tenu tête à la machine militaire de l’ancien régime. Il ne s’agit pas ici de blanchir un camp ou d’en diaboliser un autre, mais d’appeler les choses par leur nom : la guerre actuelle n’est pas une guerre d’honneur, mais une guerre de revanche, menée par une clique obsédée par le pouvoir, qui a trahi la révolution et continue de trahir le peuple.

Le Soudan n’a pas besoin de vidéos falsifiées ou de discours creux : il a besoin de vérité. Et la véritable dignité commence par le respect du sang des innocents, non par sa marchandisation au service d’ambitions personnelles ou partisanes.

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