Moyen-Orient

La prolongation de la trêve au Yémen : Une revendication internationale qui va à l’encontre de l’intransigeance des Houthis


Des efforts internationaux échouent en faisant pression sur les Houthis pour mettre en œuvre les engagements d’armistice alors que l’envoyé des Nations unies au Yémen a présenté une nouvelle proposition pour élargir les clauses de l’accord fragile.

Un fonctionnaire du Gouvernement yéménite a annoncé que l’équipe de négociation pour l’ouverture des routes avait reçu une nouvelle proposition de l’Envoyé spécial de l’ONU concernant l’extension de la trêve qui empêchait les Houthis de prolonger cette trêve de six mois supplémentaires sous prétexte de non-versement des salaires.

Dans un tweet, le membre de l’équipe de négociation gouvernementale chargée de l’ouverture des routes de Ta’izz, Nabil Gamal, a déclaré que l’équipe avait « reçu une nouvelle proposition de l’Envoyé général Hans Grundberg dans le cadre de l’armistice général ».

Il a souligné que « l’ouverture des principales routes à Ta’izz et dans d’autres gouvernorats et le paiement des salaires du personnel dans les zones contrôlées par les milices constituaient une priorité absolue ».

Un responsable du gouvernement yéménite appelle les milices Houthis à « répondre aux efforts internationaux pour détourner la souffrance des Yéménites des calculs régionaux ».

Le Gouvernement yéménite n’a pas fourni de détails supplémentaires sur la nouvelle proposition de l’Assemblée générale, mais une source yéménite a indiqué que la nouvelle proposition prévoyait la prorogation de la trêve pour six mois supplémentaires avec un cessez-le-feu global et l’ouverture des routes, y compris des routes pour le renforcement et l’augmentation des vols à partir de l’aéroport de Sanaa, conformément à un plan chronologique et en s’attaquant aux problèmes économiques.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une intense action internationale visant à convaincre les parties yéménites d’accepter la proposition internationale de prolonger la trêve, d’ouvrir les routes et de régler les problèmes économiques, alors que les Houthis lèvent le signe « salaires », tandis que le gouvernement yéménite est pleinement appliquer les termes de la trêve.

L’intransigeance des Houthis

La nouvelle proposition des Nations unies soutient les États membres du Conseil de sécurité, l’Union européenne, les envoyés américains et internationaux. Au cours des derniers jours, une action de grande envergure a été engagée pour tenter de faire pression sur le Conseil présidentiel tout en ne parvenant pas à obtenir des concessions de la part des milices des Houthis soutenues par l’Iran.

Plus récemment, l’Envoyé spécial du Secrétaire général, la délégation de l’Union européenne et l’Ambassadeur de Chine au Yémen ont tenu une série de rencontres, dont la dernière a eu lieu hier, lundi et mardi, avec le Président du Conseil présidentiel du Président Rachad al-Alimi et les membres du Conseil.

L’agence yéménite Saba indique que les réunions ont porté sur les « efforts de coordination de l’ONU avec la région et la communauté internationale pour renouveler et étendre la trêve afin d’atténuer les souffrances humaines du peuple yéménite et les pressions internationales nécessaires pour inciter les Houthis à s’acquitter des obligations qui leur incombent en vertu de l’Accord de paix et de l’Accord de Stockholm ».

Le Conseil présidentiel du Yémen s’est déjà félicité du renouvellement de la trêve, à condition qu’elle « ne se fasse pas aux dépens de l’avenir des Yéménites, qu’elle constitue un prélude à une guerre plus sanglante, qu’elle soit souveraine et qu’elle permette aux milices terroristes Houthis ».

Il a appelé l’attention sur le fait que « les milices terroristes continuent de fermer les routes de Ta’izz et d’autres provinces, de ne pas payer les salaires du personnel et de libérer les prisonniers et les détenus, et de chercher un prétexte quelconque pour faire échouer la trêve et entraver les efforts déployés par l’ONU pour la renouveler et la consolider en vue d’une paix globale ».

Visions contraires

Alors que les exigences de la communauté internationale se sont heurtées à l’intransigeance des Houthis, y compris la levée du siège de Ta’izz, les observateurs du Conseil présidentiel ont exhorté les Houthis à envisager d’autres solutions rapides, y compris la force, pour triompher des valeurs de liberté, de paix et de coexistence du peuple yéménite.

Selon le président du Centre d’Effort pour l’Étude au Yémen, Abdul Sattar Al-Shamiri, la trêve sert à étouffer la cause du Yémen et il y a d’autres points de vue opposés du peuple yéménite et du Conseil Présidentiel que la trêve a permis aux Houthis de s’organiser pour les années à venir et que la dissuasion est nécessaire.

Quant à l’autre vision, concernant la communauté internationale et l’ONU, l’autre point de vue est celui de l’inadéquation de la trêve à une solution politique globale, et celui des États-Unis de considérer le Yémen comme un dossier sécuritaire axé sur la lutte contre le terrorisme et la sécurité des voies énergétiques mondiales.

La trêve, qui est entrée en vigueur le 2 Avril dernier, est presque terminée. Il ne reste que cinq jours, et les milices Houthis continuent de refuser d’exécuter ses dispositions, y compris l’ouverture d’une artère vitale à la ville de Ta’izz.

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