Santé

La danse redonne le sourire et l’équilibre aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer


La maladie d’Alzheimer, forme la plus courante de démence, affecte la mémoire, les fonctions cognitives et la motricité des personnes âgées. Face à cette affection neurodégénérative, les traitements médicamenteux ne suffisent pas toujours à améliorer la qualité de vie. C’est dans ce contexte que des approches non médicamenteuses, comme la danse, gagnent en reconnaissance scientifique et clinique.

La danse : un outil thérapeutique multidimensionnel

Plusieurs études récentes ont démontré que la danse combine activité physique, stimulation cognitive et interaction sociale, trois facteurs cruciaux pour ralentir le déclin cognitif et améliorer l’humeur chez les patients atteints d’Alzheimer. Contrairement à une simple marche ou exercice cardiovasculaire, la danse exige la coordination des mouvements avec le rythme, la mémorisation de séquences et l’adaptation aux partenaires ou au groupe. Cette combinaison active simultanément différentes zones du cerveau, incluant le cortex moteur, le cervelet et l’hippocampe, impliqué dans la mémoire et l’orientation spatiale.

Les effets sur l’équilibre et la mobilité

La perte d’équilibre et les chutes fréquentes représentent un risque majeur pour les personnes atteintes de démence. Les programmes de danse adaptés aux seniors, qu’ils soient basés sur des danses traditionnelles ou modernes, améliorent la posture, la coordination et la proprioception. Les mouvements répétitifs et structurés renforcent les muscles stabilisateurs et favorisent la confiance dans la marche, réduisant ainsi le risque de chute et augmentant l’autonomie des participants.

Bienfaits psychologiques et émotionnels

Au-delà des bénéfices physiques, la danse agit comme un puissant antidépresseur naturel. Les interactions sociales et le plaisir associé à la musique stimulent la libération d’endorphines et de dopamine, neurotransmetteurs responsables du bien-être. Les patients rapportent souvent un regain de motivation, de joie et d’estime de soi après seulement quelques séances. De plus, certains souvenirs liés à la musique ou aux mouvements reviennent plus facilement, contribuant à des moments de lucidité et de connexion émotionnelle avec l’entourage.

Témoignages et mise en pratique

Dans plusieurs maisons de retraite et centres spécialisés, la mise en place d’ateliers de danse hebdomadaires a produit des résultats tangibles. Marie, animatrice en gérontologie, explique : « Nous avons observé des patients qui, auparavant isolés et silencieux, commencent à sourire, à participer et même à se rappeler des chorégraphies de leur jeunesse. La danse leur redonne une forme de vie sociale et cognitive ». Les kinésithérapeutes soulignent également une amélioration notable de la démarche et de l’équilibre général.

Conclusion

La danse ne constitue pas un remède contre la maladie d’Alzheimer, mais elle s’impose comme un outil thérapeutique complémentaire puissant. Elle réunit activité physique, stimulation cognitive et plaisir émotionnel, améliorant à la fois la mobilité, la sécurité et l’humeur des patients. Alors que la recherche continue à explorer ses bénéfices, la danse pourrait devenir un élément central des programmes de soins non médicamenteux pour les personnes atteintes de démence.

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