Société

La conquête de la Lune, le grand retour


La Lune est présentée comme la scène technique de Mars. » Olivier Sanguy, journaliste à la Cité de l’espace, parle de la genèse du programme Artemis et de l’objectif déclaré de la NASA d’envoyer des hommes et des femmes fouler à nouveau le sol lunaire d’ici la fin de la décennie. . Avec lui, nous dessinons un portrait de la Lune, un portrait dont les contours apparaissent pendant les années de la Guerre froide, jusqu’à cet arrêt soudain en 1972 avec la fin du programme Apollo.

«Jusqu’aux années 2000, il y aura une négligence, un peu de la lune, en faveur de destinations comme Mars en particulier», poursuit le journaliste. Sous la présidence de Barack Obama, le programme Contellation, lancé par son prédécesseur Georges W. Bush en 2004, est enterré. Pour Barack Obama, il n’y a plus aucun intérêt à retourner sur la Lune. Mais le programme de vols habités de la NASA a connu un essor soudain sous la présidence de Donald Trump. « C’est un programme très ambitieux qui a une qualité que, à la limite, on n’attendait pas du côté de Donald Trump, c’est-à-dire qu’il s’agit d’un programme international », explique Olivier Sanguy. C’est l’une des raisons pour lesquelles ce programme Artemis a survécu à l’alternance politique (…) Et avec l’administration Biden, nous avons ajouté la première femme et la première personne de couleur. On voit bien que le programme lunaire, comme à l’époque d’Apollon, est encore fortement teinté de politique. »

Questions techniques, technologiques, mais aussi scientifiques : la différence fondamentale avec les missions Apollo est qu’Artemis assure une installation durable et des allers-retours fréquents entre la Terre et la Lune. Rappelez-vous que la Station Spatiale Internationale (ISS) est située à 400 km de la Terre, tandis que la Lune est à 400 000 km de nous. « La Lune est une grande inconnue que nous pensons connaître », explique Olivier Sanguy. La surface de la Lune est à peu près la surface du continent africain. Nous n’oserions pas dire que nous connaissons le continent africain parce que douze personnes ont marché en Afrique. Nous devons donc l’explorer. »

En partenariat avec la Cité de l’Espace.

Pour Olivier Sanguy, « il y a encore beaucoup à découvrir. La grande histoire est que la Lune s’est formée il y a plus de 4 milliards d’années. Un objet de la taille de Mars a frappé la Terre, a arraché un morceau de la Terre. Cette pièce a formé la Lune, elle a refroidi beaucoup plus vite. C’est la Lune. Et donc l’un des intérêts de la Lune est qu’en étudiant la Lune, en fait, nous étudions l’histoire de la Terre. C’est-à-dire que ce n’est pas seulement la Lune pour la Lune, c’est aussi la Lune pour mieux comprendre la Terre. »

Avec Olivier Emond, responsable du département science, santé et environnement de franceinfo, cette deuxième saison du podcast « Mars, la nouvelle odyssée : la scène lunaire » vous propose un voyage sur la Lune, sorte de centre de formation avec le futur martien épique. Pour ce voyage sonore, quelques coéquipiers, ingénieurs, géographe, astronautes, journaliste… et une rampe de lancement : la Cité de l’Espace à Toulouse. Prêt pour le décollage ?

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