La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a accusé l’Iran et le Hezbollah d’avoir envoyé des experts et des éléments à l’aéroport de Sanaa pour aider les rebelles à tirer des missiles balistiques et des avions téléguidés vers l’Arabie saoudite depuis l’aéroport, dont un a causé la mort de deux personnes.
Le porte-parole de la Coalition a accusé le général de brigade Turki al-Maliki, lors d’une conférence de presse tenue hier à Riyad, les Houthis de « militarisation » de l’aéroport de Sanaa, comme l’a rapporté Middle East Online.
Il a déclaré : « Les Houthis utilisent l’aéroport de Sanaa comme point central et principal centre de lancement de missiles balistiques et d’avions téléguidés vers le royaume ».
Il a montré une vidéo de ce qu’il a dit être « une base d’experts iraniens et du Hezbollah à l’aéroport », soulignant que « le Hezbollah forme les Houthis à piéger et utiliser les drones à l’aéroport ».
Deux autres extraits ont été présentés par un membre du Hezbollah qui, selon al-Maliki, aurait piégé un avion dans une base à l’aéroport de Sanaa, et un autre qui a été décrit comme étant un dirigeant du Hezbollah parlant à des Houthis : « Nous devons nous rassembler ».
Al-Maliki a déclaré : « Il incombe à la communauté internationale de mettre un terme aux hostilités contre cette organisation terroriste », en référence au Hezbollah libanais.
Al-Maliki affirme que depuis le début de la guerre en 2015, le groupe allié Al-Houthi a tiré 430 roquettes et 851 avions de combat sur l’Arabie saoudite; cela a causé la mort de 59 civils saoudiens.
Après la conférence de presse du porte-parole de la Coalition arabe, cette dernière commença des attaques aériennes pour empêcher les Houthis de transférer des armes vers la capitale, Sanaa.
Dans un communiqué publié par l’agence de presse saoudienne, la Coalition a déclaré : « Nous avons surveillé le transport d’armes et lancé des frappes aériennes en réponse à une menace pour empêcher leur transfert et leur destruction ».
Elle a appelé « les civils à ne pas se rassembler ou à s’approcher de l’école de défense aérienne d’Sanaa ». Elle a également estimé que le processus était conforme au droit international humanitaire et à ses règles coutumières.
Toujours dans ce contexte, des sources proches des cercles dirigeants au premier rang des milices Houthis, branche iranienne du Yémen, ont révélé des changements et des actions simultanés au niveau des composantes sécurité, militaire, du renseignement et des pouvoirs exécutifs à Sanaa, y compris des changements importants dans les effectifs de garde, les équipes auxiliaires, le secrétariat et même les locaux et les moyens de communication.
Le site d’information « The West Coast » du Yémen a fait état, sur la base d’informations dont il dispose, d’une inertie sismique qui frappe les différentes composantes du corps de commandement de la milice Houthi à Sanaa, sous le choc des frappes meurtrières et profondes qui ont frappé l’Iran et ses milices au Yémen au cours des dernières semaines, indiquant que les opérations et les cibles de l’Alliance de soutien à la légitimité ont été soigneusement concentrées au niveau des fronts en feu et en particulier à celui de la guérilla, ainsi qu’au niveau central, y compris la capitale, les niveaux de commandement, les installations et les abris sensibles et stratégiques.
Une source proche des services de renseignements pour la sécurité a parlé d’« une nouvelle phase, après s’être débarrassé d’Irlo ».
Ces derniers jours ont été marqués par une grande confusion, et les arrestations et les perquisitions dans les rangs des gardes, des proches et des agents de la force publique n’ont pas cessé.
Les accusations et les soupçons de violations graves pour la Coalition se sont intensifiés, en particulier après l’accès à des salles d’opération, des abris, des entrepôts, des réunions et des mouvements particulièrement sensibles et dangereux, qui ont fait l’objet de menaces.
Le Gouvernement yéménite considère les preuves présentées par la Coalition arabe comme une confirmation que ce qui se passe au Yémen est une agression iranienne et comme une preuve supplémentaire de ses interventions.
Le Ministre de l’Information et de la Culture Mouammar Al Eryani a tweeté : Le porte-parole de la Coalition pour le soutien à la légitimité, le général de brigade Turki Al-Maliki, a déclaré lors de sa conférence de presse que le Hezbollah et l’Iran sont les chefs des combats au Yémen et que les milices Houthis ne sont qu’un piètre instrument d’agression qui vise non seulement le Yémen mais toute la région.
Al Eryani a ajouté que les scènes présentées par la coalition étaient une preuve supplémentaire que les Gardiens de la révolution iranienne et les milices du Hezbollah libanais étaient les commanditaires et planificateurs des opérations militaires au Yémen, les tueurs et les entraîneurs, les armes et le matériel, qui tiraient des missiles balistiques et faisaient piéger les avions de chasse pour tuer des Yéménites, et ciblaient des biens civils et des biens de caractère civil dans le Royaume.
Al Eryani s’est enquise de la position de la présidence, du Gouvernement, des forces politiques, des élites et du peuple libanais frère face à l’agression menée par les milices du Hezbollah contre le Yémen, aux destructions causées par ces milices, ainsi qu’aux centaines de milliers de victimes civiles innocentes, et de leur position à l’égard des activités terroristes déstabilisatrices qui menacent la sécurité et la stabilité de la région.
Le responsable du Yémen a averti que la poursuite de l’agression et des activités terroristes menées par Hassan Nasrallah et ses milices contre le Yémen et la région portait atteinte à l’image du Liban en tant que pays de paix, d’amour, de beauté et de coexistence, portait atteinte à ses relations avec ses frères et amis et l’éloignait de son environnement et de sa profondeur arabe.
Al Eryani a réitéré l’appel lancé par le Gouvernement yéménite aux frères libanais pour qu’ils expriment clairement leur position sur l’agression des milices du Hezbollah, qu’ils exercent une pression réelle pour qu’ils retirent leurs experts et leurs combattants, qu’ils mettent fin à la contrebande d’armes au Yémen et qu’ils empêchent l’utilisation du territoire et des capacités de l’État libanais pour soutenir les milices Houthis, conformément à la position du Gouvernement et aux résolutions internationales relatives à la crise au Yémen.