Journaliste soudanais : Augmentation significative des violations contre les femmes et les enfants en raison du conflit en cours.

Alors que les conditions de sécurité se détériorent en raison de la poursuite de la guerre pour le quatrième mois consécutif, des informations circulent dans les médias soudanais concernant l’existence de marchés dans l’État du Nord-Darfour pour vendre des filles et des femmes qui ont été enlevées et amenées depuis les zones touchées par la guerre, notamment dans l’État de Khartoum.

Violations des droits de l’homme

Ces allégations ont suscité une controverse généralisée sur les réseaux sociaux, notamment parce qu’elles ont coïncidé avec la publication d’images de filles qui auraient été enlevées de force au cours des trois premiers mois de la guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide, partagées par des groupes de défense des droits de l’homme et des organisations de plaidoyer sur les réseaux sociaux.

L’Association des avocats du Darfour et ses partenaires ont déclaré dans un communiqué : « Depuis un certain temps, nous avons reçu plusieurs rapports concernant l’existence de marchés aux esclaves dans le Nord-Darfour, où des femmes et des filles enlevées dans certaines zones touchées par la guerre, dont Khartoum, sont proposées à la vente. »

Enlèvement de femmes

Le communiqué a révélé qu’il avait reçu « des informations de sources fiables indiquant que des nomades arabes et des éléments de milices qui sont entrés au Soudan pendant la guerre et ont participé à des tueries de masse, à des pillages armés et à des vols, ont enlevé de nombreuses femmes et filles ». Il a également indiqué que « certains proches des femmes et des filles enlevées sont arrivés dans des zones du Nord-Darfour et de la ville d’Al-Fashir pour les rechercher ». L’Association des avocats du Darfour a souligné qu’il y a des rapports de négociations menées dans le plus grand secret entre certaines familles des femmes enlevées et certains des kidnappeurs pour les libérer en échange de rançons financières, mais a confirmé qu’elle n’avait obtenu aucune information confirmant un lien direct entre les activités de ces nomades et les Forces de soutien rapide.

Augmentation des cas de viol

Mohamed El Tayeb, le journaliste soudanais, a déclaré que le conflit entre les parties armées au Soudan a entraîné une augmentation des cas de viol et d’enlèvement de femmes et de filles, avec de nombreux rapports révélant une augmentation sensible de la violence sexiste.

Le journaliste soudanais a ajouté : « Ces crises et conflits vont continuer au Soudan, en particulier avec l’escalade des tensions entre l’armée et les Forces de soutien rapide pendant cette période. Il a souligné que toutes les initiatives ont échoué, et des avertissements internationaux sur les droits de l’homme ont été émis concernant les violations continues visant les civils, les femmes et les enfants au Soudan ».