Le gouvernement yéménite a annoncé jeudi l’ouverture de la route de Marib – Sanaa, fermée depuis 9 ans, exhortant les Houthis à prendre une mesure similaire pour alléger la souffrance des citoyens, tandis que le groupe a posé des « conditions » pour répondre dans une position que les observateurs considèrent comme rigide et révélant le désintérêt du groupe soutenu par l’Iran pour les crises du peuple yéménite.

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Cette route relie la province de Marib (centre), sous le contrôle du gouvernement, à la capitale Sanaa (nord), sous le contrôle du groupe Houthi, mais elle est restée coupée depuis le début de la guerre dans le pays en mars 2015.

Le membre du Conseil présidentiel Sultan al-Arada a déclaré à la chaîne de télévision « Yemen » officielle : « Nous annonçons l’ouverture de la route (Marib – Sanaa), et nous espérons que l’autre partie (le groupe Houthi) prendra une mesure similaire pour faciliter les déplacements des citoyens ».

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Al-Arada a expliqué, lors d’une visite sur la route de Marib – Sanaa, que la décision d’ouvrir cette route « a été prise en consultation avec la direction politique et militaire », soulignant « l’importance d’ouvrir toutes les routes fermées au Yémen, y compris la route menant à la ville de Taëz (sud-ouest), pour soulager la souffrance des citoyens ».

Il a ajouté : « Nous espérons que tout le monde coopérera pour ouvrir toutes les routes principales dans toutes les villes yéménites dans l’intérêt du peuple yéménite, et les autres questions auront leur place et leur importance, qu’il s’agisse de guerre ou de paix ».

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Dans le premier commentaire des Houthis sur cette démarche, le membre du Conseil politique suprême du groupe, Mohammed Ali al-Houthi, a déclaré qu’il était « bon de lever le siège de Sanaa en annonçant l’ouverture de la route de Marib – Sanaa ».

Cependant, il a d’abord appelé l’autre partie à « ouvrir les autres passages et lever le siège des autres routes dans toutes les provinces et à démilitariser les routes », ajoutant « nous les invitons également à libérer les personnes enlevées sur les routes où elles ont été arrêtées pendant leur voyage, pour renforcer leur confiance dans la sérieux de cette démarche sur ces routes », selon ses propos.

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Les positions des Houthis montrent leur désintérêt pour la souffrance du peuple yéménite et que leurs intérêts politiques étroits ont toujours la priorité sur les intérêts des Yéménites, qui souffrent d’une crise économique sans précédent et d’une guerre continue depuis leur prise de pouvoir en 2014.

Les Houthis n’ont pas tenu compte de la famine et de la malnutrition dont souffrent les Yéménites, en particulier les enfants, au cours des dix dernières années, et ont continué leur guerre destructrice au service des intérêts iraniens.

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Les Houthis ont été impliqués dans le ciblage des civils sur les routes et ont assiégé de nombreuses villes comme Taëz.

Le Yémen souffre d’une guerre qui a éclaté après que les Houthis ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et de plusieurs provinces à la fin de 2014, le conflit s’intensifiant depuis mars 2015, après l’intervention d’une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite pour soutenir les forces gouvernementales contre le groupe Houthi soutenu par l’Iran.