Moyen-Orient

Informations contradictoires sur une incursion terrestre israélienne à Gaza et un exode de près de la moitié des habitants de la ville


À peine le secrétaire d’État américain avait-il quitté Israël que le Premier ministre Benyamin Netanyahou annonçait le lancement d’une opération intensive à Gaza, après une nuit éprouvante pour la « ville du million ».

Arrivant au tribunal pour témoigner dans son procès pour corruption, Netanyahou a déclaré ce mardi qu’Israël avait engagé une opération d’envergure à Gaza.

« Nous avons entamé une opération intensive à Gaza. L’État d’Israël traverse une phase décisive de ce conflit, ce qui entraîne des implications », a-t-il affirmé devant les juges.

Les médias israéliens se sont cependant contredits : certains journaux, tels que Yediot Aharonot et Maariv, ont évoqué un début de manœuvre terrestre, alors que l’Autorité de radiodiffusion israélienne a nié toute incursion, parlant seulement d’une opération intensive sans en préciser la nature.

Des rumeurs sur la présence de chars au centre de Gaza ont provoqué panique et fuite de civils, mais les autorités israéliennes ont démenti ces informations. Selon Maariv, l’armée se préparerait néanmoins à déployer plusieurs divisions, dont les 36e, 98e, 99e et 162e, ainsi que des brigades blindées et de réserve, pour une opération appelée à durer.

D’après la radiodiffusion israélienne, l’« opération Véhicules de Gédéon 2 » est entrée dans une phase intense, marquée par un mouvement progressif de troupes vers les abords de Gaza, soutenu par des frappes aériennes massives. L’armée affirme que la priorité reste la sécurité de ses soldats, au détriment de la rapidité d’avancée.

Le porte-parole militaire Avichay Adraee a confirmé que l’opération avait franchi une étape nouvelle, déclarant que « l’armée a commencé à détruire les infrastructures souterraines du Hamas dans la ville de Gaza ». Il a mis en garde les habitants en leur conseillant d’évacuer par la route d’Al-Rashid vers le sud, affirmant que plus de 40 % de la population avait déjà fui.

Cette intensification militaire a été précédée de déclarations du ministre de la Défense, Israël Katz, affirmant que « la ville de Gaza brûle ». Les bombardements massifs ont visé plusieurs quartiers, notamment Cheikh Radwan, Al-Karama et Tel Al-Hawa, avec 37 frappes en seulement vingt minutes.

Selon Yediot Aharonot, plus de 350 000 Palestiniens avaient quitté la ville lundi soir, et les autorités israéliennes s’attendent à une augmentation continue de l’exode.

Avant de quitter Israël pour le Qatar, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a averti que le Hamas disposait d’« un délai très court » pour accepter un accord de cessez-le-feu : « Nous ne parlons plus de mois, mais de jours, voire de quelques semaines », a-t-il souligné.

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