Moyen-Orient

Hamas maintient son exigence d’un accord global à Gaza : l’intransigeance fait échouer les espoirs de trêve


Hamas continue d’exiger un accord global portant sur la libération de tous les otages en échange de l’arrêt de la guerre à Gaza, une proposition rejetée par Israël, qui souhaite plutôt un accord partiel ne portant que sur une libération partielle des otages.

Ce samedi, un responsable du mouvement palestinien a déclaré que Hamas était prêt à accepter une « transaction » pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, comprenant la libération simultanée de tous les otages restants et une trêve de cinq ans.

Ce responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat à l’Agence France-Presse, a précisé : « Hamas est prêt pour un échange de prisonniers en une seule fois et pour une trêve de cinq ans », alors qu’une délégation du mouvement doit rencontrer dans la journée des médiateurs au Caire.

Avant la rencontre au Caire :

Cette déclaration intervient après que le dirigeant du Hamas, Taher al-Nounou, a annoncé que la délégation du mouvement se rendrait au Caire samedi pour discuter d’un cessez-le-feu à Gaza.

« La délégation de négociation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya, s’est rendue au Caire où elle rencontrera demain les responsables égyptiens pour discuter de la vision du Hamas concernant la fin de la guerre », a-t-il affirmé à l’AFP.

Ces développements surviennent alors que la pression s’accentue sur Hamas : intensification des frappes israéliennes, critiques sévères du mouvement Fatah accusant Hamas de jouer avec le destin du peuple palestinien, et accusations directes du président palestinien Mahmoud Abbas, dénonçant Hamas pour avoir « nui » à la cause palestinienne.

Simultanément, le directeur du Mossad, David Barnea, s’est rendu à Doha pour rencontrer le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, afin de discuter des efforts visant à parvenir à un nouvel accord concernant les otages et un cessez-le-feu à Gaza, selon le site israélien Walla.

Nouveau coup dur :

Samedi, la Défense civile de Gaza a annoncé qu’une frappe israélienne sur la ville de Gaza à l’aube avait tué au moins quatre personnes, et qu’« plus de 30 » personnes seraient encore piégées sous les décombres.

L’armée israélienne, qui a repris son offensive contre Hamas dans toute la bande de Gaza il y a plus d’un mois, n’a pas commenté immédiatement.

Depuis la reprise des combats, au moins 2062 Palestiniens ont été tués, selon les chiffres du ministère de la Santé dirigé par Hamas.

Depuis le début de la guerre, le bilan s’élève à au moins 51 439 morts dans la bande de Gaza, selon les mêmes sources.

Le conflit a éclaté après l’attaque surprise de Hamas contre le sud d’Israël le 7 octobre 2023, faisant 1218 morts, principalement des civils, selon une compilation de l’AFP basée sur des données israéliennes officielles.

Lors de cette attaque, 251 personnes ont été kidnappées ; 58 seraient toujours retenues à Gaza. Israël affirme que 34 d’entre elles sont mortes ou ont été tuées.

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